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Cher lecteur,

Exceptionnellement, nous nous adresserons à toi directement : ce site n'est en aucun cas une biographie de Victor Hugo. Alors si tu pensais trouver ici la vie de notre Totor national en long, en large, et en travers, passe ton chemin !

 

Pour bien comprendre les propos de nos deux protagonistes :

1° Des caractères gras de couleur bleue quand Victor s'adresse à Mirabelle

2° Une police des plus classiques quand Mirabelle s'adresse à Victor

 

Sur ce, bonne lecture !

 

Un Mot Au Vol ?

Papotage ArchivÉ

Opinion


Et si vous nous faisiez part de votre opinion ?

Victor mène l'enquête.

Parce que Mirabelle se le demande !




personnes ont écouté la conversation entre Mirabelle et Victor depuis leur rencontre.


Aujourd'hui, à :

il y a personne(s) qui papote(nt) avec Mirabelle et Victor.


La requête de Victor :

  • Parce que Mirabelle et moi-même aimons beaucoup de gens... Allez donc jeter un coup d'oeil à notre tour de tables !
 

Nos recommandations :

  • Un clic et vous y êtes... Si vous souhaitez quelques conseils pour guider votre lecture, bien entendu !



Lexique IUFMesque à l'usage des non-initiés :

  • Mirabelle, dans son infinie bonté, a daigné me proposer (ainsi qu'à toi, ô lecteur non affilié à l'Education Nationale !) un lexique de rattrapage, sensé me donner les repères indispensables à la compréhension de deux rubriques.


18 mai 2007 5 18 /05 /mai /2007 11:17
Mon cher Victor,

A l'écoute de cette chanson, des images. Mirabelle sur la piste de danse, riant aux éclats. Fabrice imitant Travolta. Sophie qui rit. Les Anglais qui déambulent dans le "Student Bar". Démarche de cow-boys. Filles en collants résille et mini-short à paillettes. Décolletés plongeants. Moi en jean et Converse. Sophie avec son tee-shirt Decathlon. Toute simples. Si simples. Si françaises.
Des rires. L'insouciance. Je danse et il me semble que le monde m'appartient. Je me fiche des regards braqués sur moi. Je me fiche des Anglais qui jugent les "poor french girls". Je suis bien. A côté de moi, une anglaise se déhanche. Langoureusement. Elle se prend au sérieux, celle-là... Ca me fait rire. Je ne me sens pas complexée ce soir. Pas laide. Pas gênée. Non. Juste profondément française. Et heureuse de l'être, parmi tous ces Anglais que j'aime, malgré leur séduction à outrance, leur ivresse perpétuelle, leur condescendance. Oui. Je les aime, mes Anglais. J'ai pour eux une tendresse particulière, teintée d'amusement et d'incompréhension. D'indulgence aussi...
Cette chanson me manque. Elle est pourtant formatée, industrielle. Pas mon genre. Et pourtant... Elle me manque. Elle représente tout ce que j'ai laissé là-bas. La vie qui s'est arrêtée dans le flat 6, room 7. Qui viendra après nous ? Peut-on avoir été plus heureux que nous ne l'avons été à cette époque ?
Sensations indicibles. Sentiment indescriptible d'avoir vécu quelque chose d'à part et d'inoubliable. D'incompréhensible pour les autres. Incompréhensible pour ma famille, incompréhensible pour mon Mystérieux Inconnu. Je suis un peu anglaise, aujourd'hui. L'Angleterre, je la garde en moi.
Alors quand fiches de prep', programmation, mémoire, validations, IUFM, Mystérieux Inconnu, Papa, Maman, Petite Soeur, Permis de Conduire, habitudes me pèsent, quand ils me deviennent insupportables, me vient l'envie de murmurer, tout doucement, tout doucement, à mon oreille de presque-adulte : "Souviens-toi..."
Alors j'écoute cette chanson. Je les revois tous. Charmaine, Daniel, Claire, Emma, Kerry, Carly, Lucy, Peter, Fabrice, James... Je revois le bus jaune, le son des ses freins ; j'entends encore le cliquetis de ma clé dans la serrure. Flat 6 room 7. J'entends Evanescence dans l'appartement du dessous. J'entends l'alarme à incendie. Le rire du Claire, son "Oooooh, Mirabelle, you're cheeky !". J'entends le claquement des Crakers au Christmas Dinner. J'entends mon rire, je vois mon sourire, celui de Sophie, celui de Fabrice.
Alors, quand le courage m'abandonné, me vient l'envie de prendre vêtements, cartes d'identité, carte de résident et de filer pour le premier avion. Atterrir à Londres. N'entendre plus que de l'Anglais. Prendre une grande bouffée d'air. Respirer. Vivre. Retrouver ce que je ne retrouverai plus. Penser à moi. Oublier tout, tout le monde. Ne penser qu'à moi. Pas de regrets, pas de remords. Vivre l'instant présent.
Puis, repenser à ce rêve, réalité de trois mois. Me dire que tout cela a existé. Ecouter Justin Timberlake, Nelly Furtado et leur chanson insipide. Sourire. Tout cela m'appartient à jamais.
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commentaires

M
J'ai lu cet article avec la chanson en fond... Un vrai régal :o)Merci pour ces moments fort agréables !
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M
De rien. J'ai pris beaucoup de plaisir à coucher ce moment sur le... Clavier ! ;-)
C
En lisant ce texte çà m'a donné plus envie que jamais de retourner passer une bonne soirée en boîte et de penser moi aussi "que le monde m'appartient". J'ai envie de ressentir cette insouciance de quand j'étais plus jeune (mon dieu je n'ai même pas encore 23 ans et je me sens déjà vieille!!!), l'insouciance d'une vie où il n'y avait pas encore de problèmes d'argent et de chômage, une vie où j'avais l'impression que tout irait bien... Dis c'est quand qu'on irat enfin danser ensemble...?
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M
Parfois, cela fait du bien de se défouler un bon coup et d'oublier tous ses soucis !!! Je ne sais pas quand on ira danser ensemble, bientôt j'espère... Tu commences quand le boulot ? Bisous