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Cher lecteur,

Exceptionnellement, nous nous adresserons à toi directement : ce site n'est en aucun cas une biographie de Victor Hugo. Alors si tu pensais trouver ici la vie de notre Totor national en long, en large, et en travers, passe ton chemin !

 

Pour bien comprendre les propos de nos deux protagonistes :

1° Des caractères gras de couleur bleue quand Victor s'adresse à Mirabelle

2° Une police des plus classiques quand Mirabelle s'adresse à Victor

 

Sur ce, bonne lecture !

 

Un Mot Au Vol ?

Papotage ArchivÉ

Opinion


Et si vous nous faisiez part de votre opinion ?

Victor mène l'enquête.

Parce que Mirabelle se le demande !




personnes ont écouté la conversation entre Mirabelle et Victor depuis leur rencontre.


Aujourd'hui, à :

il y a personne(s) qui papote(nt) avec Mirabelle et Victor.


La requête de Victor :

  • Parce que Mirabelle et moi-même aimons beaucoup de gens... Allez donc jeter un coup d'oeil à notre tour de tables !
 

Nos recommandations :

  • Un clic et vous y êtes... Si vous souhaitez quelques conseils pour guider votre lecture, bien entendu !



Lexique IUFMesque à l'usage des non-initiés :

  • Mirabelle, dans son infinie bonté, a daigné me proposer (ainsi qu'à toi, ô lecteur non affilié à l'Education Nationale !) un lexique de rattrapage, sensé me donner les repères indispensables à la compréhension de deux rubriques.


18 mai 2006 4 18 /05 /mai /2006 00:00

Mon cher Victor,

En lisant mon quotidien régional, voilà que je tombe sur un petit entrefilet fort inquiétant : "14% des Bas-Normands de dix-sept ans sont illettrés"C'est beaucoup... Je trouve aussi. La Picardie, le Nord-Pas-de-Calais, la Champagne-Ardenne, affichent elles aussi des taux d'illéttrisme assez importants puisqu'ils varient entre 14,5% et 17%. Et ça me rappelle, de manière fort désagréable (mais n'est-ce pas ainsi qu'on prend conscience de réalités déplaisantes ?), que rien n'est acquis.

Les enfants stéréotypés qu'on nous décrit à l'IUFM (et ailleurs) nous font oublier (la honte sur nous !) que la lecture et l'écriture sont loin d'être assimilées par tous, et ce pas forcément à cause des méthodes globales...(Ca, c'est moi qui le dis, rapport à une certaine circulaire, circulaire qui déconseille - oserais-je employer le mot "interdit" ?-  certaines méthodes d'apprentissage de la lecture... Pratiquée par environ 3% des enseignants seulement ! Hem hem... C'était une parenthèse ! Une toute petite parenthèse !

Au niveau national, 11% des jeunes (repérés grâce aux Journées d'appel et de préparation à la défense) sont illettrés. 3% de moins donc, que chez les Bas-Normands. Ohhh ! Mais ferais-tu des progrès en calcul ? Ne te moque pas de moi, s'il te plaît, Victor : j'ai encore en travers de la gorge ma lamentable prestation en ce qui concerne l'épreuve de mathématiques... Oh pardon ! Je ne pensais pas que tu en étais encore là ! Eh ben si !

 

4,4% des jeunes appelés, à l'échelle du territoire, sont considérés en situation très difficile par rapport aux acquis fondamentaux de la langue française. Et je me dis... Qu'est-ce que tu te dis ? Que nous tous, nous pour qui le décodage, la combinatoire ont été automatisés, nous qui pouvons, à loisir, nous concentrer sur le sens, les inférences, l'intratextualité (et dire que je n'ai pas pu ressortir tout ça pour le concours...), nous n'avons strictement AUCUNE idée de combien il est difficile de vivre au quotidien quand lire est un effort, que dis-je un effort, une réelle difficulté. Un obstacle à franchir tous les jours, un obstacle sans cesse renouvelé. La lecture et l'écriture sont des repères sociaux. Quand on ne les maîtrise pas, l'intégration n'en devient que plus délicate. A ce sujet, je te conseille de lire l'excellente B.D de Tito, Les yeux de Leila. B.D ? Bande Dessinée. Un adolescent illettré y tombe amoureux d'une jeune fille passionnée de littérature. C'est une histoire magnifique, servie par un coup de crayon remarquable. J'irai y jeter un coup d'oeil, si je trouve le temps entre la lecture de mes blogs préférés !

Tout ça, ça me fait penser que... Que quoi ? Que cela va te faire beaucoup de boulot plus tard, surtout si la Basse-Normandie continue à être au-dessus de la moyenne nationale ! Je ne demande que ça, moi !

 

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commentaires

O
Je ne sais comment s'appelle la méthode par laquelle mes enfants ont appris à lire mais honnêtement je l'ai trouvé extraordinaire.<br /> Il y avait un geste pour chaque son, toutes les semaines un nouveau son, un nouveau geste, et des petites phrases à relire en effectuant tous les gestes des sons sous haute surveillance. Le plus dur ? A moi ! il m'a fallu apprendre également pour être apte à corriger lors des lectures-gestuelles à voix haute (et je dois avouer que j'ai eu plus de mal qu'eux pour les assimiler). Ils n'ont jamais appris de "mots" par coeur, toujours par décomposition de sons. <br /> Ce qui est extraordinaire c\\\'est que je surprend ma fille en CE2 aujourd'hui à refaire certains gestes lorsqu'elle lit des mots complexes.<br /> Mais bon cela dit, effectivement, il y a encore beaucoup trop d'illétrisme autour de nous. Est-ce que ces pourcentages comptent aussi les personnes qui ne sont pas capables d'écrire une phrase sans faire une faute (voir plusieurs) par mot alors qu'ils ont de l'or dans les mains dans leur métier....<br /> Bon la mode du language SMS - entre nous - ne va à mon avis perso - ne rien arranger .... <br />  
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M
C'est drôle que tu parles de gestes associés aux sons car c'est exactement ce que faisait l'instit de CP chez qui j'étais lors de mon deuxième stage. C'est très intéressant, d'ailleurs, de voir comment fonctionne un CP... C'est vrai qu'associer un geste à un son aidait beaucoup les enfants. Par exemple, pour leur faire deviner le son [b] elle leur disait que c'était une lettre avec un gros ventre, et le différenciait du [d] qui lui aussi avait un gros ventre, mais pas du même côté. Ce n'était pas bête du tout car cela obligeait les enfants à bien différencier leur droite de leur gauche en même temps ! Elle serrait son poing gauche pour faire le [d] et son poing droit pour faire le [b]. Et cela fonctionnait très bien, vraiment ! :D<br /> "Bon la mode du language SMS - entre nous - ne va à mon avis perso - ne rien arranger .... " : je suis bien d'accord avec toi sur ce point ! Il est clair que les enfants prennent de mauvais réflexes orthographiques avec le language SMS. Ceci dit, justement, j'ai lu un texte là-dessus l'autre jour (c'était pendant mon épreuve de français du concours, ahhhh) qui disait que l'orthographe devait évoluer en fonction des pratiques sociales, c'est à dire, par exemple, en tenant compte des simplifications du langage SMS. Ca me gêne un peu (je dois dire que je suis assez conservatrice en ce qui concerne la langue française) mais j'imagine que tout n'est pas bon à jeter non plus... 
C
Ces faits et chiffres font froid dans le dos...
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M
Comme tu dis... On ouvre soudain les yeux sur beaucoup de choses !
N
L'illettrisme est aussi liée au fait que nous apprenons tous de la même façon, or nos cerveaux ne sont pas tous similaires justement...Dans tous les pays, il y a de l'illettrisme, ce n'est certainement pas pour rien. On dit qu'une personne sur dix a du mal à apprendre à lire et à écrire.Je connais des gens prochent de moi qui ont de très fortes difficultés à lire (un temps fou pour lire une phrase, et encore, elle n'est pas toujours très bien décryptée !!!), et c'est clair que très souvent, ces personnes ont besoin d'aide voire d'une sorte de tuteur (je ne trouve pas le mot exact).Pour tout ce qui est administratif, c'est évidemment affreux. Et bien sûr, l'exemple des courses est un excellent exemple...
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M
Tu as raison, nous avons des modes de compréhension différents. D'où l'importance, pour l'enseignant, de varier les supports, de manière à favoriser le mode d'apprentissage de chacun. Seule la différenciation le permet.
B
J'avais déjà entendu l'expression, mais je ne connaissais pas la notion de méthode globale. Merci d'avoir éveillé ma curiosité à ce sujet.<br /> http://www.lire-ecrire.org/Methode-globale_a14.html<br /> J'ai trouvé plusieurs textes pour et contre sur Internet, mais ils sont assez touffus.<br />  <br /> Quels sont vos opinions à ce sujet?<br /> Victor tu as déjà dû en entendre parler puisque ce sont des théoriciens du XVIIIème siècle qui en ont émis l'idée.<br /> Elle n'a réellement été appliquée qu'en 1910 par le neurologue Decroly, mais de manière adaptée.<br /> La méthode telle qu'elle est ou a été utilisée à l'époque contemporaine est bien celle des penseurs antérieurs à ton époque:<br /> "suivre l'ordre naturel".<br />  <br /> Et pour toi Mirabelle avec ton regard d'institutrice "moderne" (pardon, de "professeur des écoles", terme ô combien moins sexy), comment décrirais-tu cette méthode? Qu'en dise les circulaires de l'administration et qu'en penses-tu?<br />  <br /> En sus de ces (nombreuses) interrogations, j'appuie l'avis de Sev: La compétence de l'institeur est importante, mais ce sont les parents qui font toute la différence quant à l'apprentissage de leurs enfants.
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M
Euh... En fait, j'ai plus ou moins répondu à ton commentaire dans ma réponse à celui de Matthieu. Je t'y renvoie donc, Berzerk ! ;-)
S
Je pense que lorsque les parents s'interressent au travail de leurs enfants cela ne pose pas trop de probème !
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M
Les parents ont effectivement un grand rôle à jouer. Si les parents mettent l'école en valeur, encouragent leur enfant à travailler, l'encourage à la lecture, le poussent, le poussent, le poussent, cela facilite les choses... Mais tous les parents ne sont pas comme ça, malheureusement... Il en existe encore pour qui l'école n'a aucun intérêt...