28 août 2006
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Mon cher Victor,
Pour renforcer la connotation culturelle de ce blog... Comme tu es pompeuse, Mirabelle ! Oh, eh, ça va, hein, tu es juste jaloux parce que j'ai passé une journée très enrichissante dans la capitale ! Que vas-tu chercher là ?! Peu importe... Nous discuterons aujourd'hui du troisième volet de cette éblouissante saga intitulée "Une journée particulière", entamée ici et poursuivie là.
Après un petit repas bien mérité dans un restaurant "italien" (restaurant qui, entre parenthèses, me donne envie d'écrire un article, tellement il y a de choses à dire !), nous repartons, repus (et désireux d'une petite sieste, mais pas de temps à perdre, nous avons tant de choses à visiter !), direction les Pyramides du Louvre. Ca devait être sympathique de marcher le ventre plein ! Nous n'avons effectué qu'une petite centaine de mètres : grâce à notre ingéniosité sans égal, nous avions restreint notre champ d'investigation selon un critère bien précis : un restaurant à proximité du musée, de manière à gagner le maximum de temps. Bien vu, en effet ! Je ne te le fais pas dire ! Pas d'autosatisfaction, s'il te plaît, Mirabelle...
Contraste saisissant entre le majestueux classicisme des bâtiments Richelieu et la modernité de verre des pyramides. Mon mystérieux inconnu choisit de s'allonger sur le rebord d'une fontaine, malgré les touristes, malgré les pigeons, et de mettre sa tête sur mes genoux (bien évidemment !), ce qui me condamne à céder à la flemmardise qui menaçait déjà mon esprit défaillant. Ah ! Les genoux d'une femme : il n'existe rien au monde de plus confortable ! Je suis bien ici, il faut l'avouer. Si bien qu'au bout d'une quinzaine de minutes à éclater de rire de la façon la plus puérile qui soit (mon mystérieux inconnu et moi n'avons rien trouvé de plus amusant que d'essayer de nous faire tomber mutuellement, jusqu'à l'assaut final, où j'ai protesté lourdement, à deux doigts de terminer les quatre fers en l'air dans la fontaine !) c'est à mon mystérieux inconnu de me tirer de ma torpeur, à grands renforts d'encouragements et de "Mirabêêêlle, on a plein de galeries à visiter !". Je finis par le suivre, les jambes lourdes (on aura beau dire, mais une matinée entière dans une exposition, ça vous casse en deux !) mais plus que jamais motivée à l'idée de revoir la Joconde, cette Joconde que j'appelais à moi il y a quelques semaines de cela...
Le hall du musée est impressionnant, Victor. Plusieurs entrées menant aux différentes galeries. Des touristes à t'en donner le vertige. Des caisses dans tous les coins. Des cafés. Des points information. Des boutiques. Un véritable microcosme ! L'Art est un microcosme, Mirabelle, ne l'oublie pas ! Nous nous engageons, mon mystérieux inconnu et moi-même, dans la galerie comprenant peintures italiennes et peintures du XIXème siècle, entre autres. Devant nous, un grand escalier. Et très clairement indiqués, les itinéraires menant à la Joconde ou à la Vénus de Milo. Nous choisissons la Joconde, tandis que mon mystérieux inconnu m'explique que la Joconde a la réputation de nous "suivre des yeux", détail que je n'avais pas remarqué lors de ma précédente visite. Et tu avais quel âge, lors de cette précédente visite ? Huit ou neuf ans, peut être... Dans ce cas, cela ne m'étonne pas que cela t'ait échappé !
J'ai donc revu la Monna Lisa. Et contre toute attente, il n'y a pas eu de déclic. Ce portrait ne m'émeut pas. J'en reconnais la grande réussite technique mais... Tu y connais quelque chose, en peinture ? Non. Strictement rien. Alors comment peux-tu reconnaître cette "grande réussite technique" si tu n'y connais rien ? Tu coupes les cheveux en quatre, Victor ! J'en conviens. Ce tableau est beau, c'est certain. Mais je n'ai rien ressenti en le regardant. Même le légendaire sourire n'a pas suscité mon admiration ! Même phénomène pour la Vénus de Milo : un attroupement de touristes spectaculaire, des flashes à n'en plus finir mais rien. Cette Vénus est bien faite. Mais rien. Pas de déclic. En revanche... En revanche ? J'ai regardé en haut ! En haut ?! J'ai regardé les plafonds, sur les conseils de mon mystérieux inconnu ! Et là, j'ai été fascinée ! Que les plafonds sont beaux, Victor ! Certains représentent les rois de France, François Ier y côtoie Napoléon et... Napoléon n'était pas roi, Mirabelle ! Rooo ! Quand je parle des "rois de France", c'est un terme générique, Victor, et tu le sais ! Hihi... Je te taquine !
Toujours est-il qu'en un après-midi, nous avons visité un tiers du musée. Une bagatelle ! Effectivement ! Cela me rappelle, d'ailleurs, cet article de Matthieu, qui en était arrivé à la même conclusion ! Même en mobilisant toute notre bonne volonté, nous n'aurions pu parcourir les deux tiers restants : mes jambes, tout comme celles de mon mystérieux inconnu, étaient douloureuses à un point que tu n'imagines pas, et cette fatigue nous empêchait d'apprécier les oeuvres. C'est bien légitime... Permets-moi de te dire, Mirabelle, que le but d'un musée n'est point d'ingurgiter de la culture en un temps record mais de découvrir et d'apprécier, à son rythme, des oeuvres magnifiques ! C'est pourquoi nous n'avons pas insisté : nous avons préféré quitter le musée et aller flâner sur les Quais François Mitterand. Vous avez bien fait, ma foi !
Et voilà pour la trilogie "Une journée particulière" ! J'ai passé une journée très agréable (que j'ai souhaité partager avec toi ainsi qu'avec nos lecteurs) en compagnie de mon mystérieux inconnu, dont la persévérance et la détermination m'ont étonnée ! Tu sais ce qui m'étonne, moi, Mirabelle ? Non ? C'est que tu en dis de plus en plus sur ce mystérieux inconnu ! Fais attention : bientôt, son prénom t'échappera dans la conversation ! Hin hin... C'est très drôle, ça, Victor !
Après un petit repas bien mérité dans un restaurant "italien" (restaurant qui, entre parenthèses, me donne envie d'écrire un article, tellement il y a de choses à dire !), nous repartons, repus (et désireux d'une petite sieste, mais pas de temps à perdre, nous avons tant de choses à visiter !), direction les Pyramides du Louvre. Ca devait être sympathique de marcher le ventre plein ! Nous n'avons effectué qu'une petite centaine de mètres : grâce à notre ingéniosité sans égal, nous avions restreint notre champ d'investigation selon un critère bien précis : un restaurant à proximité du musée, de manière à gagner le maximum de temps. Bien vu, en effet ! Je ne te le fais pas dire ! Pas d'autosatisfaction, s'il te plaît, Mirabelle...
Contraste saisissant entre le majestueux classicisme des bâtiments Richelieu et la modernité de verre des pyramides. Mon mystérieux inconnu choisit de s'allonger sur le rebord d'une fontaine, malgré les touristes, malgré les pigeons, et de mettre sa tête sur mes genoux (bien évidemment !), ce qui me condamne à céder à la flemmardise qui menaçait déjà mon esprit défaillant. Ah ! Les genoux d'une femme : il n'existe rien au monde de plus confortable ! Je suis bien ici, il faut l'avouer. Si bien qu'au bout d'une quinzaine de minutes à éclater de rire de la façon la plus puérile qui soit (mon mystérieux inconnu et moi n'avons rien trouvé de plus amusant que d'essayer de nous faire tomber mutuellement, jusqu'à l'assaut final, où j'ai protesté lourdement, à deux doigts de terminer les quatre fers en l'air dans la fontaine !) c'est à mon mystérieux inconnu de me tirer de ma torpeur, à grands renforts d'encouragements et de "Mirabêêêlle, on a plein de galeries à visiter !". Je finis par le suivre, les jambes lourdes (on aura beau dire, mais une matinée entière dans une exposition, ça vous casse en deux !) mais plus que jamais motivée à l'idée de revoir la Joconde, cette Joconde que j'appelais à moi il y a quelques semaines de cela...
Le hall du musée est impressionnant, Victor. Plusieurs entrées menant aux différentes galeries. Des touristes à t'en donner le vertige. Des caisses dans tous les coins. Des cafés. Des points information. Des boutiques. Un véritable microcosme ! L'Art est un microcosme, Mirabelle, ne l'oublie pas ! Nous nous engageons, mon mystérieux inconnu et moi-même, dans la galerie comprenant peintures italiennes et peintures du XIXème siècle, entre autres. Devant nous, un grand escalier. Et très clairement indiqués, les itinéraires menant à la Joconde ou à la Vénus de Milo. Nous choisissons la Joconde, tandis que mon mystérieux inconnu m'explique que la Joconde a la réputation de nous "suivre des yeux", détail que je n'avais pas remarqué lors de ma précédente visite. Et tu avais quel âge, lors de cette précédente visite ? Huit ou neuf ans, peut être... Dans ce cas, cela ne m'étonne pas que cela t'ait échappé !
J'ai donc revu la Monna Lisa. Et contre toute attente, il n'y a pas eu de déclic. Ce portrait ne m'émeut pas. J'en reconnais la grande réussite technique mais... Tu y connais quelque chose, en peinture ? Non. Strictement rien. Alors comment peux-tu reconnaître cette "grande réussite technique" si tu n'y connais rien ? Tu coupes les cheveux en quatre, Victor ! J'en conviens. Ce tableau est beau, c'est certain. Mais je n'ai rien ressenti en le regardant. Même le légendaire sourire n'a pas suscité mon admiration ! Même phénomène pour la Vénus de Milo : un attroupement de touristes spectaculaire, des flashes à n'en plus finir mais rien. Cette Vénus est bien faite. Mais rien. Pas de déclic. En revanche... En revanche ? J'ai regardé en haut ! En haut ?! J'ai regardé les plafonds, sur les conseils de mon mystérieux inconnu ! Et là, j'ai été fascinée ! Que les plafonds sont beaux, Victor ! Certains représentent les rois de France, François Ier y côtoie Napoléon et... Napoléon n'était pas roi, Mirabelle ! Rooo ! Quand je parle des "rois de France", c'est un terme générique, Victor, et tu le sais ! Hihi... Je te taquine !
Toujours est-il qu'en un après-midi, nous avons visité un tiers du musée. Une bagatelle ! Effectivement ! Cela me rappelle, d'ailleurs, cet article de Matthieu, qui en était arrivé à la même conclusion ! Même en mobilisant toute notre bonne volonté, nous n'aurions pu parcourir les deux tiers restants : mes jambes, tout comme celles de mon mystérieux inconnu, étaient douloureuses à un point que tu n'imagines pas, et cette fatigue nous empêchait d'apprécier les oeuvres. C'est bien légitime... Permets-moi de te dire, Mirabelle, que le but d'un musée n'est point d'ingurgiter de la culture en un temps record mais de découvrir et d'apprécier, à son rythme, des oeuvres magnifiques ! C'est pourquoi nous n'avons pas insisté : nous avons préféré quitter le musée et aller flâner sur les Quais François Mitterand. Vous avez bien fait, ma foi !
Et voilà pour la trilogie "Une journée particulière" ! J'ai passé une journée très agréable (que j'ai souhaité partager avec toi ainsi qu'avec nos lecteurs) en compagnie de mon mystérieux inconnu, dont la persévérance et la détermination m'ont étonnée ! Tu sais ce qui m'étonne, moi, Mirabelle ? Non ? C'est que tu en dis de plus en plus sur ce mystérieux inconnu ! Fais attention : bientôt, son prénom t'échappera dans la conversation ! Hin hin... C'est très drôle, ça, Victor !