Mon cher Victor,
Faisons original aujourd'hui, annonçons le thème de l'article présent par un texte que j'aime :
- Oh ! La jolie fleur dans la vitrine ! - Oui, c'est un petit pavot blanc. -Je ne vous parle pas des petits pavots, je vous montre la fleur d'en bas, tachetée de clair et de sombre, veloutée, avec deux gouttes de rosée qui brillent, et de grandes étamines blanches pointues..... -Tiens je me trompais, ce n'est pas une fleur, c'est un chat... La fleur, Chats de Paris, Colette C'est beau, non ? Quand on aime les chats, oui. Quand ils laissent indifférents, c'est une autre affaire... Cet article d'Ellalie m'a subitement fait réaliser que jamais je n'avais consacré d'article à la créature la plus magnifique qui soit sur cette terre, à cette merveille de la nature, à cette perfection montée sur pattes : le chat. Le chat sur cette affiche n'est pas exactement ce que j'appelerais la "perfection montée sur pattes" ! Parce que cette affiche joue avec l'image du chat noir. D'où son côté "grand prince des ténèbres". De mon temps, les chats noirs, on les fuyait comme la peste : ça portait malheur ! Et cette superstition est toujours vivace, Victor ! Eh bien alors, pourquoi mets-tu un chat noir sur ton blog ? Tu veux faire fuir tes amis blogueurs !? Parce que j'ADORE les chats noirs. Quoi ?! Il s'appelle Réglisse. Il est tout noir. Avec de grands yeux jaunes, et un petit grelot autour du cou. Il est souple comme un élastique, avec une queue en point d'interrogation. Il vient se coucher sur le papier quand j'écris. Il me chatouille la joue avec ses moustaches. Me lance des regards qui en disent long. Il est joueur, entêté, un peu vagabond. Câlin aussi... Je ne savais pas que tu avais un chat ! Je n'ai pas de chat. Ah ? Non. Réglisse est mon chat rêvé. Celui auquel je pense depuis quelques années déjà.
Je ne connais pas d'animal plus majestueux que le chat. Est-ce un hasard si tant d'artistes ont écrit sur ses pattes de velours ? Bien sûr que non. Le chat incarne le mystère. L'élégance. La grâce. C'est un poème à lui tout seul. Son ronronnement est un doux murmure. Ses oreilles des triangles parfaits. Coussinnets coussins. Griffes adorables. Port de tête royal. Bottes feutrées. Le chat est une oeuvre d'art. Quand il saute d'un toit à un autre, on dirait que rien ne peut l'atteindre. Qu'il retombe sur ses pattes, toujours, quoi qu'il arrive. Même les scènes les plus cruelles sont admirables. Quand il fait tournoyer la souris au-dessus de sa tête. La lance. La rattrape. Mon regard ne se lasse pas de cette mise à mort, pourtant barbare, mais ô combien séduisante grâce à ses acrobaties, à sa souplesse, ses coups de patte donnés comme des coups de pinceaux ! Le chat est un artiste. Un artiste, un artiste... C'est toi qui le dis ! Oui, Victor, c'est moi qui le dis.
Je n'imagine pas ma vie sans chat. Pourtant, tu n'en as pas ? Tu es bien forcée de faire avec ! Je fais avec. Difficilement. Il me semble avoir toujours vécu avec des chats, pourtant. D'où te vient cette fascination ? Je ne saurai le dire. Les chats me font du bien. Moi qui suis de nature profondément angoissée, je ne connais rien de plus apaisant qu'un chat assoupi sur les genoux. Détendu. Que l'on caresse sereinement. Avec la sensation que rien ne peut nous arriver. Rien.