Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Cher lecteur,

Exceptionnellement, nous nous adresserons à toi directement : ce site n'est en aucun cas une biographie de Victor Hugo. Alors si tu pensais trouver ici la vie de notre Totor national en long, en large, et en travers, passe ton chemin !

 

Pour bien comprendre les propos de nos deux protagonistes :

1° Des caractères gras de couleur bleue quand Victor s'adresse à Mirabelle

2° Une police des plus classiques quand Mirabelle s'adresse à Victor

 

Sur ce, bonne lecture !

 

Un Mot Au Vol ?

Papotage ArchivÉ

Opinion


Et si vous nous faisiez part de votre opinion ?

Victor mène l'enquête.

Parce que Mirabelle se le demande !




personnes ont écouté la conversation entre Mirabelle et Victor depuis leur rencontre.


Aujourd'hui, à :

il y a personne(s) qui papote(nt) avec Mirabelle et Victor.


La requête de Victor :

  • Parce que Mirabelle et moi-même aimons beaucoup de gens... Allez donc jeter un coup d'oeil à notre tour de tables !
 

Nos recommandations :

  • Un clic et vous y êtes... Si vous souhaitez quelques conseils pour guider votre lecture, bien entendu !



Lexique IUFMesque à l'usage des non-initiés :

  • Mirabelle, dans son infinie bonté, a daigné me proposer (ainsi qu'à toi, ô lecteur non affilié à l'Education Nationale !) un lexique de rattrapage, sensé me donner les repères indispensables à la compréhension de deux rubriques.


15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 17:31

Mon cher Victor, mariage sissi

 

Je ne puis plus longtemps te cacher la vérité... Quoi ?! Que se passe-t-il ?! Tu es enceinte ?! Non. Encore mieux. Ou pire. Ou entre les deux : Cela dépend de quel point de vue on se place. Tu as démissionné de l'Education Nationale ? Et je vivrais de quoi, tu peux me le dire ? D'amour et d'eau fraîche ? Tu as publié ton premier roman ? J'ai dit "Pire", Victor, tu n'écoutes rien encore une fois ! Si j'avais été publiée, j'aurais poussé des cris d'hystérie et sauté au plafond comme un joli petit cabri. Alors non, je ne vois pas, vraiment ! Eh bien, je suis devenue Miss Nunuche. Miss Nunuche ? Oui oui, Miss Nunuche. Tu vas comprendre...

Il y a quelques jours, Miss Nunuche a demandé son Prince Charmant (parce que maintenant, c'est comme ça que je vais l'appeler, quitte à être nunuche, autant l'être franchement !) en mariage. Ooooooh ! Attends, attends...  Je n'ai jamais voulu me marier, et jusqu'ici, je tirais une certaine fierté de cette pointe d'anticonformisme. Les robes de mariée, les froufrous, les voeux, la belle déco, la musique, les flûtes de champagne, le riz et autres pétales de rose me laissaient relativement froide. Moi, Mirabelle, je clamais à tous ceux qui voulait bien l'entendre : "A quoi bon se marier quand on peut vivre heureux sans papier ?!". J'avais toujours été comme ça.  Vraiment. J'étais LA femme pas-comme-les-autres. Mais il ne faut jamais dire "Fontaine..." ! Comme tu dis. Et j'en suis toute retournée.

J'ai pris conscience de ma métamorphose il y a déjà quelques semaines. Deux ans que Miss Nunuche fréquente son Prince Charmant, leur beau petit appartement refait à neuf, l'étiquette avec les deux noms sur la boîte aux lettres, les vêtements pendus sur les mêmes porte-manteaux, sans oublier bien sûr (le meilleur pour la fin !), la plus grande aventure de toute notre vie à tous les deux : le bébé ! Bon, certes, il n'est pas né, pas même conçu, mais c'est un détail... Car on s'y met en juillet, et en juillet, c'est comme si j'y étais ! Bref : tout va bien.

Et puis il y a eu cette histoire de surprise. Foutue surprise. Sans vouloir entrer dans les détails, le Prince Charmant préparait une surprise à Miss Nunuche et Miss Nunuche s'est imaginée des tas de choses, ressemblant de près ou de loin (plutôt de près) à une forme d'engagement, alors qu'en vérité, il s'agissait de tout autre chose. Miss Nunuche a fondu en larmes sous le coup de la déception. C'est alors que lui est apparue l'abominable vérité, aussi surprenante qu'innattendue : mais oui, elle voulait passer le reste de sa vie avec cet homme et l'officialiser au grand jour ! Ooooh, comme c'est mignon... Tu parles !

Bien sûr, Miss Nunuche a fini par cracher le morceau, devant une crêpe et un cocktail, un certain mercredi midi. Et le Prince Charmant a rougi. Il a dit oui, il a dit oui ? Non. Quel dommage... Mais il n'a pas dit non non plus, Victor ! Miss Nunuche et son Prince Charmant ont discuté de tout cela, très calmement, et ont convenu que, peut être, un jour, ils se marieraient. Eh bien alors c'est un "oui" ! Mais non, Victor ! Pfff... Bref. Tusais ce qu'il a dit, le Prince Charmant ? Non, dis-moi ? Que pour l'instant, il était plus pressé d'être papa ! Oooooh, c'est mignon ! Arrête avec tes "C'est mignon", Victor, tu es en boucle, là. Bref. Dans le fond, tu as raison, c'est très très mignon et le coeur de Miss Nunuche a fondu.

Alors, c'est tout, cette histoire de mariage ? C'est réglé ? Ben oui. C'était juste pour dire que maintenant, j'étais devenue une femme comme les autres. Que je rêve d'être à lui aux yeux de la loi, enfin toutes ces conneries quoi. Au fond, tu es une grande romantique... Je me trompe ? Non. Enfin bon, ça m'embête quand même un peu. Ne pas être comme les autres, j'aimais bien, moi. Mais au bout du compte, ça n'a rien changé, maintenant il est juste au courant que je le vois avec un beau costume, entouré de tous nos amis et nos familles, nous embrassant sous les applaudissements. Et alors, il me ferait tournoyer dans ses bras sous mes éclats de rire et... Bon, c'est bon, c'est bon, j'ai compris ! Miss Nunuche, je te l'avais bien dit !

Partager cet article
Repost0
30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 10:49

Merci à toi que je n'ai pas revu depuis trois ans, qui est parti sans un mot, sans une explication, qui m'a laissée m'en sortir seule, me battre seule ; merci à toi, qui m'a fait voir, involontairement, ce dont j'étais capable, ce que je pouvais supporter, ce que je pouvais entreprendre pour valoir mieux. Merci à toi, merci de m'avoir forcée à puiser dans mes ressources, merci, surtout, de m'avoir fait prendre conscience que j'en avais. Merci de ne pas m'avoir donné d'autre choix que d'attendre mieux d'un homme, merci de m'avoir offert, dès ma première histoire sérieuse, ce qu'il peut y avoir de pire en l'amour : le mensonge, la trahison, l'irrespect. Merci de m'avoir montré que c'est ça, aussi, que cela fait mal, que plusieurs années de lien tacite peuvent s'évaporer en un quart de seconde et qu'il n'y a plus rien soudain, que ce vide, ce silence, et le sentiment amer que tout cela, au bout du compte, n'était rien.

Merci à toi. Merci, car quand tu es parti, j'ai mis le doigt sur le meilleur de moi-même, compris qu'"exigence" n'était pas synonyme d'"intransigeance", que désirer quelque chose de bien, de vraiment bien, était à ma portée. Merci à toi d'avoir dévoilé la face la plus basse, la plus honteuse de ta personnalité, merci de l'avoir fait : je ne voulais pas de quelqu'un comme toi pour m'accompagner tout au long de ma vie.

Trois ans que je suis sans nouvelles, trois ans que je ne t'ai pas revu. Que tu ailles bien, que tu ailles mal, que tu sois heureux ou non, je m'en fiche. Je souhaitais juste te remercier, car tu m'as rendu un fier service, tu m'as aidée, en me quittant de la manière la plus ignoble qui soit, à réveiller celle que je voulais être, qui n'attendait que l'humiliation pour se regonfler d'orgueil et décréter qu'elle valait mieux que tout cela.

Merci à toi. Parce que je me suis prise en main, que j'ai grandi, et que je l'ai rencontré. Parce que je suis bien avec lui comme jamais je ne l'ai été avec toi. Ce n'est pas par éclair, pas par bribe, c'est tout le temps, tous les jours, et moi qui n'avais connu que l'étrange malaise de n'être pas à ma place, je me dis aujourd'hui que j'ai trouvé. Que je suis avec la bonne personne. Au bon moment.

Autrefois, tu venais commenter ici, de temps en temps. Peut être liras-tu ces lignes un jour, alors j'espère avoir été bien claire : tu es celui qui m'a fait le plus de mal, et encore aujourd'hui, je persiste à penser que tu t'es débarrassé de moi comme d'un objet trop encombrant, à qui on n'ccorde plus aucune valeur sentimentale. Mais tu es aussi celui qui m'a obligée à me transcender, à me battre, à m'en remettre, et surtout à viser mieux.

Alors merci, parce qu'aujourd'hui, je l'ai, mon grand amour, je l'ai et je ne compte pas le lâcher. Je suis sûre avec lui de tout ce dont je n'avais jamais été certaine avec toi. Je n'ai pas de doute. Nous allons nous promener, lire ensemble sur les pelouses du château, nous allons à la mer, nous rions, beaucoup, nous sommes proches, complices, de véritables confidents l'un pour l'autre, nous partons en vacances l'été prochain et projetons de mettre un bébé en route dans les mois qui viennent. Alors merci. Parce que vraiment, je n'avais jamais été aussi heureuse.

Partager cet article
Repost0
20 juin 2010 7 20 /06 /juin /2010 15:33

Mon cher Victor,


 guimauve.jpg


Ce n'est pas trop tôt ! Pour quelqu'un qui proclamait un retour, un vrai, laisse-moi te dire que c'est raté ! Excuse-moi Victor, je comprends ta colère... Mais je m'aperçois que je ne peux plus écrire aussi souvent qu'avant, ou du moins que je ne peux plus te consacrer autant de temps que je le voudrais : j'ai une vie, Victor, une vie bien remplie, par un métier, un amoureux, des amis... Une vie heureuse, je crois. Globalement, évidemment, car qui peut prétendre être pleinement heureux ? Une vie qui, peu à peu, concorde avec mes rêves, si bien que je préfère la vivre plutôt que de la coucher sur le papier... Tu peux comprendre ? Oui. Oui, je peux comprendre, et je suis ravi pour toi, même si je m'ennuie un peu, là, tout seul, à ma terrasse de café. Alors tu as intérêt à ce que notre conversation soit à la hauteur !


Aujourd'hui, Victor, je n'ai pas envie de calculer. Pas envie de me contenir. Pas envie de me mettre de limites, de barrières, de frontières, pas envie de me freiner, pas envie de m'obliger à garder les pieds sur Terre. Il s'appelle Narcisse et je l'aime, comme je n'ai jamais aimé personne. Et tant pis si c'est niais, tant pis si c'est nunuche, tant pis si j'écris là tout ce que j'ai toujours détesté : tant pis si cela s'apparente à de la guimauve ! J'ai cru aimer quelqu'un à la folie autrefois, il y a de cela longtemps, si bien que j'en étais devenue presque folle, j'ai pris sur moi en le réalisant, pris sur ma vie, j'ai repris le dessus, après un long travail, un long effort sur moi-même, toute seule, sans l'aide de personne ou presque. J'ai réussi.


Et un jour, je l'ai rencontré, lui, mon homme de guimauve. Il faisait très beau. C'était il y a un an. Il m'attendait sur les quais. Nous ne nous connaissions pas, juste des heures de conversation échangées tous les soirs, par écrans interposés. Je l'ai trouvé beau, très beau, tout de suite. Lui, en me voyant, a failli trébucher contre le banc sur lequel il était assis. C'est drôle, tu sais, Victor... Parfois, dans la vie, on sait, immédiatement, que quelque chose d'important, de déterminant, est en train de nous arriver. Que plus rien ne sera jamais comme avant...


Pendant ma période de célibat, des hommes, j'en ai rencontrés. Un certain nombre. Mais tu me connais, Victor, je suis très exigente ! Ah, ça ! Personne ne me plaisait vraiment, personne ne me convenait, et bien souvent je n'allais pas au-delà du premier rendez-vous, persuadée qu'il valait mieux être seule que mal accompagnée, en attente de cette étincelle, cette flamme qui me ferait me jeter en avant. Ce qui n'est pas faux ! C'est un hommage à l'amour que de refuser de fréquenter le premier venu ! Toujours est-il qu'en le quittant lui, après avoir pris un verre en sa compagnie, au soleil, après avoir discuté politique, livres, cinéma, après avoir ri et traversé des silences plein de sous-entendus, je suis rentrée chez moi le sourire aux lèvres, en riant, même. En ayant la certitude, solide et intime, que nous allions nous aimer, que mon heure était enfin venue, après tant de larmes, de colère, et d'amertume. N'est-ce pas étrange, Victor ?

Partager cet article
Repost0
17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 02:48
Mon cher Victor,
 

L'Amour, c'est compliqué. Rude entrée en matière... J'espère que la suite est à la hauteur ! Comme tu le sais, il y a un peu plus de quatre mois, je me suis séparée d'un homme que j'ai aimé pendant quatre ans. Je sais, je sais... Tu dois t'en douter mais je songe de plus en plus à le remplacer. Le remplacer... Tu as raison, c'est un terme qui ne convient pas. Je ne le remplacerai pas. Personne ne le remplacera. Parce qu'il est parti avec sa place et qu'un autre viendra avec un siège différent. Non, disons plutôt que j'ai envie de rencontrer quelqu'un.

Jusqu'à hier midi, quand je me suis vue, toute seule, au milieu de mon foutoir, dans cette classe minuscule, à bouffer ma paella en me demandant comment il avait pu, comme ça, facilement, sans un mot., me balayer de sa vie d'un revers de main. A cet instant, je me suis aperçue qu'au delà de l'amour qu'il m'avait retiré, il m'avait aussi privée de toute confiance en moi, de toute certitude quant à ma valeur. Il m'a laissée me débrouiller avec le silence, les doutes, les hypothèses, l'incompréhension, tout ce qu'il n'a pas voulu expliquer, toutes ces excuses qu'il ne m'a pas présentées.

Il est parti une semaine après avoir fait des pieds et des mains pour me reconquérir, une semaine après avoir passé la nuit avec moi en jurant qu'il n'attendait qu'un signe de ma part. Et puis ce coup de fil, sa voix dont j'entends encore toutes les intonations ("Tu voulais que je passe à autre chose, c'est ce que je fais."), sa froideur, son indifférence, son irritation, même. Déjà si loin. C'est la dernière conversation que j'ai eue avec lui. Il ne s'est jamais excusé. Je n'attendais pas d'explications alambiquées, vraiment, ni qu'il implore mon pardon pour son comportement plus qu'ignoble, non... J'attendais juste un peu de respect, un tout petit peu de respect, au nom de ces quatre années vécues ensemble. Au lieu de cela, rien. Démerde-toi avec ça, Mirabelle. Une fin lamentable, que je garderai en mémoire et qui assombrira le souvenir de ma première histoire sérieuse. Goût amer.

C'est une chose d'accepter la fin d'un amour. Je crois avoir accepté la fin du nôtre. C'est une autre affaire, bien plus minutieuse, qui demande bien plus de patience, que de se reconstruire, que de retrouver la foi en soi après une séparation silencieuse. Cette rupture sans cri, sans mot, sans explication, m'a juste laissé le droit de la fermer, larguée dans tous les sens du terme. Nous avons cessé d'exister l'un pour l'autre, brutalement. J'ai tout jeté, supprimé adresse et numéro de téléphone, effacé toutes les photographies, déchiré toutes les lettres, donné les vieilles peluches. J'ai tout fait pour oublier. Je ne sais pas ce qu'il fait, je ne sais pas où il est... Je sais juste que si je le croisais dans la rue, je l'ignorerais.

Tous les jours, depuis ce fameux mercredi après-midi, je vis avec l'idée que je ne vaux même pas une explication. Que je ne vaux même pas une excuse. Tous les jours, je vis avec l'idée que quelqu'un, qui a partagé ma vie pendant quatre ans, m'a rayée de son existence comme si je n'avais été qu'une vague aventure, un coup d'un soir. Ooooh, Mirabelle ! Excuse la vulgarité, mais je ne vois que cela pour exprimer l'incompréhension qui m'habite. Il est dur, pour moi, d'accepter de ne pas comprendre, dur de vivre avec l'idée que je ne comprendrai sans doute jamais, dur d'accepter qu'il ait pu, d'un claquement de doigt, considérer que je ne méritais même pas l'égard d'une explication, même succinte.

Cette histoire n'existe plus que pour moi, de toute façon. Dans ma tête, et seulement dans ma tête. Lui-même n'existe plus que dans mon esprit. Il est toujours là, quelque part, mais je sais que je ne le reverrai jamais. Et quand bien même l'occasion se présenterait... Tu ferais tout pour l'éviter ? Exactement. Tu vois, hier midi, j'ai réalisé que j'étais incapable d'entamer une nouvelle relation pour l'instant. Pour plaire à quelqu'un, il faut d'abord se plaire à soi-même et je suis encore loin de ce stade. Avant de penser à me faire aimer, il faut que je m'aime, moi. Que je parvienne à me regarder dans le miroir sans éprouver de dégoût. Que je me fasse confiance. Que je sois convaincue que si d'autres ont droit à la famille, au mariage, aux gamins, à la vie à deux, j'y ai droit aussi. Que je ne suis pas moins bien qu'une autre. Et puis surtout, que j'arrête de me voiler la face : il me faudra encore beaucoup de temps pour me sentir prête.

Tant pis si tout ce que je viens de te dire est d'une banalité à pleurer, tant pis si je ne suis ni la première ni la dernière à m'être faite jeter avec inélégance. Je lis et entends, très souvent, des histoires semblables à la mienne, des histoires de femmes (et d'hommes, parce que bien sûr, il n'y a pas que les hommes pour être odieux !) qui se sont fait piétiner sans ménagement. Des histoires d'amour qui commencent avec du rêve, de la tendresse, et se terminent dans les larmes et l'incompréhension, l'irrespect le plus total. C'est malheureux mais c'est ainsi... Humm... C'est ça aussi, l'Amour, il paraît.
Partager cet article
Repost0
20 août 2008 3 20 /08 /août /2008 01:49
Mon cher Victor,
Tout à l'heure, alors que j'étais tranquillement à lire le journal, je me touchais machinalement l'annulaire. C'est là que je l'ai regardé. Et... ? Et je me suis rendu compte que je n'avais plus la marque de ma bague. Plus rien. Quelle bague ? La bague qu'il m'avait offerte pour nos un an d'amour. Un diamant somptueux. Ah... Tu l'avais retirée ? Evidemment ! Tu ne croyais tout de même pas que j'allais la garder ?! On ne sait jamais ce que font les gens de leurs souvenirs... Non, je ne l'ai pas conservée. Je la lui ai restituée. Dieu seul sait ce qu'il en a fait. De toute façon, cela ne me concerne plus et j'ai tout détruit de ce qui pouvait me le rappeler. Bref. J'ai regardé mon annulaire. Plus rien. Plus aucune trace. J'avais pourtant longtemps gardé cette marque. Peu de temps après notre rupture officielle, tandis je le regrettais encore, j'aimais la contempler, j'en souriais presque, en me disant qu'il était encore avec moi. Un petit peu... Un petit peu seulement... Et puis bien sûr, avec le temps, j'avais arrêté d'y penser, à cette marque. Jusqu'à tout à l'heure. Il n'y a plus rien.

Je la portais nuit et jour. Depuis cet après-midi où il me l'avait offerte. Nous l'avions choisie ensemble. J'étais surexcitée. J'étais rentrée chez moi sur un petit nuage, en claironnant que c'était le plus beau cadeau qu'on m'ait jamais offert. J'y tenais tellement, à cette bague. Enfin, pas à la bague en tant que telle, évidemment (car comme tu le vois, je n'ai pas eu de mal à m'en débarrasser), mais à ce qu'elle représentait : notre amour. En trois ans, je ne l'avais jamais retirée. Elle ne me quittait pas. Dès que je la regardais, c'était comme si je le voyais lui, et cela me remplissait d'un bonheur dont tu n'as même pas idée. Quand il m'a trahie, je la lui ai rendue. Sans regret. Parce que justement, cette bague, c'était notre amour, notre amour à nous deux, celui que nous avions l'un pour l'autre. Humiliée, blessée, je m'en suis séparée, parce que cette histoire, finalement, c'était du pipeau, et avoir ce diamant sous les yeux, c'était comme examiner notre échec, ma déception, chérir quelque chose qui n'était plus de ce monde. C'était surtout remuer le couteau dans la plaie...

Bref. Il n'y a plus aucune trace de cette bague. Mon doigt est vierge, sans histoire. Comme si ce symbole n'avait pas existé. Ca a donc fini par disparaître, ça aussi. Comme tout le reste.
Partager cet article
Repost0
16 août 2008 6 16 /08 /août /2008 01:23
Comme je l'imagine il sourit d'un rien
Comme je l'imagine il pense bien
Comme je l'imagine il pourrait même
Etre celui qui sera l'homme que j'aime

Comme je l'imagine et comme toujours
Il va près des gens qui aiment l'amour
Comme je l'imagine il pourrait même
Etre celui qui sera l'homme que j'aime

Comme je l'imagine il aime l'aurore
Les matins d'hiver et la brume qui dort
Les nuages rouges quand l'aube se lève
Et vient le moment où finit mon rêve
Où est-il ?
Peut-être dans le Sud
Dans les villes où le soleil vous brûle
Et je regarde vers le Nord
Et je regarde vers le Sud
Et tout disparaît avec mes certitudes

Comme je l'imagine il sourit d'un rien
Comme je l'imagine il pense bien
Comme je l'imagine il pourrait même
Etre celui qui sera l'homme que j'aime

Comme je l'imagine il vient de loin
Comme je l'imagine c'est un musicien
Comme je l'imagine il pourrait même
Etre celui qui sera l'homme que j'aime

Comme je l'imagine s'il est malheureux
Il sait qu'il se sent devenir vieux
Mais je sens le vent qui se soulève
Souffle dans la nuit, emporte mon rêve
Où est-il ?
Peut-être dans le Sud
Ou dans les villes où le soleil vous brûle
Mais je regarde vers le Nord
Je regarde vers le Sud
Et tout disparaît avec mes certitudes

Comme je l'imagine il sourit d'un rien
Son destin va croiser mon chemin
Comme je l'imagine il pourrait même
Etre celui qui sera l'homme que j'aime

Comme je l'imagine il aime l'aurore
Les matins d'hiver et la brume qui dort
Mais je sens le vent qui se soulève
Emporte la nuit, emporte mes rêves

Véronique Sanson, Comme je l'imagine

Partager cet article
Repost0
9 août 2008 6 09 /08 /août /2008 01:36
Mon cher Victor,
 
Je suis bien seule. Ca commence bien, cette conversation ! Ben quoi ? Tu pourrais être un peu plus joyeuse ou au moins faire semblant... Mais ça va ! Tu dis que tu es bien seule ! Il y a un malentendu, Victor... Aucun malentendu ! Tu te lamentes sur ton sort, c'est tout ce que je vois ! Mais naaaaaaaaan ! Je veux dire que je suis bien... Seule ! Eh bien oui, c'est bien ce que j'ai compris ! Tu dis que je me lamente... Ah parce que tu ne te lamentes pas ?! A quoi ressemblent de vraies plaintes dans ce cas ? Je vois que tu n'as toujours pas compris... Je veux dire que je me sens bien. Hein ? Oui, je me sens bien seule, libre, sereine. En résumé, ma solitude me convient tout à fait ! Aaaaaaaaaaah ! C'est donc tout le contraire de ce que je croyais ! Exactement !

Ce matin, je me suis réveillée en réalisant qu'il n'était plus la première personne à qui je pensais en me levant, et surtout que ce petit miracle, faisait son effet depuis un certain temps déjà.
Cela m'a mise de bonne humeur. Je ne suis plus la même. Je ne suis plus celle qui attendait son retour, ni celle qui espérait que tout s'arrange. Cela fait quelques semaines que j'ai changé, quelques semaines que je me sens bien avec moi-même, quelques semaines que je suis fière de mon évolution, au regard de tout le chemin parcouru depuis trois mois. Celle que je suis aujourd'hui est intimement persuadée qu'il n'était pas le bon. Elle l'accepte. Sans tristesse, sans frustration. Elle se dit que c'est comme ça, tout simplement.

Alors oui, je suis bien seule, même si la solitude n'est pas une situation socialement valorisée. Je m'en fous. Parce que si c'est une solitude de fait, physique, ce n'est pas une solitude d'esprit : je rencontre des gens formidables, j'apprends à en mieux connaître d'autres, je m'ouvre au monde comme cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Je me sens bien. Mon lit est grand et me va tout à fait comme il est, parce que comme ça je peux m'étaler comme je veux sans qu'on vienne me dire que je prends trop de place... Je ne me sens dépossédée de rien. Je suis un tout.

Je pourrai prêter de l'attention aux regards plein de pitié, à ces soit-disants amis qui me plaignent de devoir tout recommencer. J'aimerais pouvoir leur dire que je ne suis pas à plaindre, qu'il m'a, au bout du compte, rendu le plus beau service qui soit en me délivrant de lui. Mais je ne suis pas certaine que tous soient capables de comprendre ça. La solitude ne me pèse pas, c'est une force, un bien-être. J'ai la vie devant moi, et confiance en l'avenir. Je n'ai pas peur. Etre en couple constitue une norme, et la solitude est perçue comme une incapacité à communiquer. Sauf qu'il me semble que je n'ai jamais aussi bien communiqué avec les autres, et encore plus avec moi-même. Je m'écoute davantage. Je me comprends davantage. Et je me sens bien.

Ma solitude à moi me berce et m'enveloppe de ses bras, sans jamais trop me serrer. Ma solitude à moi n'est pas un enfermement, ni une prison. Ma solitude à moi est transparente, ce qui fait que j'ai les yeux grand ouverts. On peut passer au travers d'elle, parce qu'elle est dissolue dans le monde, elle en fait partie intégrante. Ma solitude à moi ne m'empêche pas de rêver et me tourne vers l'avenir en m'initiant aux bonheurs tout simples du présent. Ma solitude à moi ne me raccroche pas au passé, car le passé n'existe déjà plus. Ma solitude à moi n'est pas exclusive, elle ne me garde pas pour elle. Je sais qu'elle me laissera partir quand la vie lui fera signe. Je sais qu'elle me laissera partir quand la vie me surprendra. J'attends d'être surprise. Sans en faire une obsession. Je suis prête. Beaucoup plus prête que je n'aurais cru.

J'ai tiré beaucoup de leçons de ce qui m'est arrivé. J'y ai beaucoup réfléchi. Je sais les erreurs à ne plus commettre, les compromis et les pièges. Je n'en tire aucune amertume, tout cela m'aidera à mieux faire la prochaine fois. La prochaine fois ? La prochaine fois que je tomberai amoureuse. Je ne suis pas pressée. Cela arrivera le moment venu, mais ce moment si particulier, je saurai le reconnaître. Il viendra, j'en suis sûre, peu importe quand. La vie peut être si surprenante, il suffit de si peu de choses, dans le fond... Quelqu'un qui me plaît, quelqu'un à qui je plais. Des atomes crochus. Une vision de la vie. Des espoirs et des opinions. Des morceaux de rêve à partager. Humm... Tout ça en même temps, cela m'étonnerait que cela soit si simple ! Oui moi aussi. Mais je suis persuadée que ce n'est pas si inaccessible, pourvu que je continue à regarder autour de moi et à m'émerveiller de ce que je découvre...
Partager cet article
Repost0
3 août 2008 7 03 /08 /août /2008 01:45
Mon cher Victor,

Ces temps-ci, je ne me reconnais plus. Alors allons-y pour une petite séance de psychanalyse ! Arrête, je suis sérieuse ! Je ne me souviens presque plus de lui. Ah... J'ai passé quatre ans avec lui, à n'aimer que lui, à ne désirer que lui. Aujourd'hui, je me retrouve seule et libre, et son image s'éloigne tant que j'en arrive à me demander si ces quatre ans étaient bien réels. C'est la première fois que tu es confrontée à l'oubli d'un amour durable, laisse toi le temps... Je n'ai plus de regrets, plus de remords, plus de manque. Plus rien. Et ça me rend triste. J'ai l'impression de me réveiller d'un rêve qui aurait durer très très longtemps. Même songer aux instants précieux ne m'évoque rien. Comme si je ne les avais pas vécus. Comme si j'étais complètement extérieure à moi-même. Comme si je lisais un livre qui raconte mon histoire, sans que je me sente concernée.

Je ne pense presque plus à nos souvenirs. Presque plus à notre histoire d'amour. Je ne pense plus non plus à sa vie aujourd'hui, à son amoureuse actuelle. Rien. Je ne me pose pas de question sur lui, ni sur elle. Comme si j'ignorais son existence. Comment cela est-il possible ? Je ne sais pas, Mirabelle, je ne sais pas... Cela fait trois mois, peut être plus, que c'est réellement terminé entre nous. A vrai dire, j'ai arrêté de compter. Et ça me rend triste. Parce que je ne me reconnais pas. Parce que je ne pensais pas que c'était ça, oublier... J'ai pourtant vécu des secondes inoubliables avec lui, si fortes que j'étais persuadée que je les garderai en moi, ces émotions, ces sourires, ces odeurs. Mais il y a comme un voile. Plus d'odeur. Plus rien. Il me semble examiner une photographie d'un ancien amour que j'avais complètement oublié. Juste le sentiment que j'ai dû l'aimer, un jour... Et pourtant, il a tant représenté pour moi. Qu'en reste-t-il ? Rien. Rien du tout. Peut-être qu'on ne ressent plus les émotions, même de loin, de très loin, quand on a cessé d'aimer... Une sorte de vapeur qui nous échappe. Je ne me souviens plus de son odeur. Ni du goût de sa peau. Ni du frôlement de ses doigts sur ma paume. Je ne me souviens plus de rien. Je ne ressens plus rien.
Partager cet article
Repost0
27 juillet 2008 7 27 /07 /juillet /2008 01:40
Mon cher Victor,


L'amour, c'est comme le loto Tu connais le Loto, Victor ? C'est cet attrape-nigaud qui vous fait miroiter une cagnotte de rêve ? Humm... C'est à peu près ça ! Tu vois la grille que j'ai choisie en illustration de cette conversation ? Oui. Eh bien dis-toi que c'est la grille de l'Amooour. Il y a tout un tas de numéros. A toi de choisir les numéros qui te plaisent. Bien souvent, c'est une question de feeling : on les sent ou on ne les sent pas ! Après, ça ne veut pas dire qu'il faut se fier à son instinct, n'est-ce pas  ! Oui, on peut toujours avoir  de mauvaises  surprises...

Donc, on choisit ses numéros. En espérant que ce soit les bons. L'amour, comme le loto, c'est l'espoir que ça marche : on sait qu'il y a le hasard, le facteur chance, qui jouent un rôle primordial... Mais quand même, on ne peut pas s'empêcher d'y croire : et si cela tombait sur moi ? Alors on tente sa chance. On s'y voit déjà, avec les millions, la baraque, tout comme on se voit avec le chéri, les gamins (la maison ça marche aussi, tiens !)... Il y a toujours un doute, la crainte de se tromper, mais tant que le tirage n'est pas fait, on se dit qu'il n'y a pas de raison pour que ça échoue ! Surtout si on y croit...

Tout est une question de combinaison.
Si on a les numéros, c'est le jackpot. Parfois, il y en a juste un qui fait défaut. Et on se dit qu'on est passé pas loin du bonheur... Parfois, il en manque plus, voire beaucoup plus, et quand le tirage est fait, on n'a pas vraiment de regrets, on pense que ce n'était pas le bon ou la bonne, et puis on passe son chemin aussi rapidement qu'il nous avait fallu de temps pour cocher les numéros. Et puis, il y a d'autres fois (et c'est beaucoup plus vicieux !), où le tirage met tellement de temps à se faire que notre jugement est altéré. Au début, on se disait bien qu'on avait pas les bons numéros, mais on s'y attache quand même, à ces numéros là, même si on est conscient, au fond, qu'ils ne sont pas très assortis aux nôtres. Et quand on s'attache, c'est bien connu, on n'est plus très objectif, ce qui fait qu'on perd le sens des réalités et que l'on peut être amené à se mentir à soi-même, au point d'être persuadé qu'on a tiré le gros lot, et qu'on aura bientôt baraque et gamins ! Et puis un jour, le tirage a lieu. On a aucun des numéros... On se dit qu'on a été bien bête d'espérer que ça marche. Alors on déchire la grille.

Mais bon, quand même... L'espoir que ça marche, c'était beau, on en a fait des projets ! Et rien que d'imaginer qu'on aurait pu avoir baraque et gamins, ça nous rendait heureux ! Et même après le tirage, même après la désillusion, il y a encore une petite partie de nous qui se dit que, même si on a perdu, on aura quand même bien rêvé... Et que pour tout ce qu'on a cru, cela valait le coup de prendre le risque de perdre... Parce que l'essentiel c'est de participer, et que l'on sait que le jeu reprendra le pas un jour ou l'autre, et que tout recommencera, et qu'on espérera de nouveau miser sur les bons numéros, parce que c'est comme ça, c'est l'adrénaline du hasard, même si on y laisse de l'argent... Ou des plumes.
Partager cet article
Repost0
25 juillet 2008 5 25 /07 /juillet /2008 01:55
Mon cher Victor,
 
J'ai aujourd'hui la preuve qu'il existe sur cette terre des garçons intelligents, cultivés, sensibles, réfléchis ! Ah ? Ca existe encore, cette espèce là ? Je croyais être le dernier ! Oui, ça existe encore. Et donc ? Et donc rien du tout.  Je me demande lequel, dans cette espèce en voie d'extinction, s'apercevra que moi, Mirabelle, je suis intelligente, cultivée, sensible, réfléchie... Oh, il y en aura bien un... Un jour ! Le problème, c'est que mon champ de recherche est très restreint et se limite à mon département... Si tu soutiens avoir la preuve qu'ils existent, c'est que tu en as trouvés ! Oui mais... Pas dans mon département ! Ma pauvre Mirabelle, tu es d'un compliqué... Oui, je sais. Il paraît que c'est ce qui fait mon charme... Mais dis-moi... Il manque une précision cruciale dans ce que tu viens de dire... Ces hommes là, intelligents, cultivés, sensibles, réfléchis et patati et patata... Ils sont célibataires ? Euuuuh... Voilààààà ! C'est là que ça cloche ! Tu n'as plus qu'à te convertir en voleuse d'homme ! Ah ça, jamais de la vie !

Dis moi... L'image jointe à notre conversation, c'est ce que tu attends ?
Eh bien... Parce qu'autant te le dire tout de suite : si tu veux qu'un homme t'offre le monde, tu peux toujours courir après lui, il courra plus vite que toi ! Meeeuh non ! Je ne veux pas qu'on m'offre le monde ! Et puis qu'est-ce que j'en ferai du monde de toute façon ? Non, je voudrais juste quelqu'un qui soit OUVERT au monde, qui en ait une vision, quelqu'un avec qui je puisse parler pendant des heures de littérature ou de musique, quelqu'un avec qui que je pourrai discuter de la vie... Je ne veux pas quelqu'un qui m'offrirait le monde, juste quelqu'un qui m'aimerait assez, et assez bien, pour m'empêcher de me perdre moi-même... C'est tout de même un programme très ambitieux, et je doute qu'un tel homme existe quelque part ! Et encore moins dans ton département, évidemment... Merci de m'encourager, mon Victor, j'apprécie !

Non mais il faut arrêter de te raconter des histoires ! Si tu veux un homme qui t'ouvre sur le monde, il te faut toi aussi te bouger un petit peu et ne pas rester les fesses sur ton fauteuil, comme la femme de l'illustration ! L'amour, je pensais que tu l'avais compris, c'est un partage ! Et l'homme qui se met à genoux en portant le monde pour l'offrir à sa bien-aimée, ça tient encore du mythe du prince charmant qui vient délivrer la pauvre princesse à l'écart de tout, la pauvre princesse qu'il faut faire s'épanouir, comme si elle n'avait pas d'existence propre avant son arrivée ! Les femmes ont autant à apporter aux hommes que le contraire, et si vous pensez, vous toutes, que votre âme soeur vous tombera tout cru dans le bec, comme ça, juste en attendant que ça se passe, vous vous mettez le doigt dans l'oeil ! Ca ne se passe JAMAIS comme ça ! Avant d'être "l'objet qu'un homme viendra aimer", tu es une femme, tu as ton identité, ton fonctionnement, tes expériences, ton histoire ! Alors arrête de rêver aux contes de fée... Mais... Je ne rêve plus aux contes de fée ! Laisse-moi rire ! Petite menteuse, va !

Le début de notre conversation prouve que tu n'as en tête que tes propres exigences. Mais est-ce que toi, tu satisferais les exigences d'un homme, tu te l'es déjà demandé ? Oui, évidemment... Mais tu n'en parles pas ! Alors commence par en parler, un peu, et on verra après ! Tu devrais pourtant abandonner tes rêves stupides, qui ne te mèneront à rien d'autre que la déception ! Regarde, tu pensais que Johan serait toujours là, tu le percevais comme ton prince,
capable de traverser la Manche pour venir te retrouver chez les Anglais, et résultat il s'est barré avec une autre ! Il faut te réveiller, ma belle ! Mais je suis déjà très réveillée, même si le réveil a été difficile... Tu as bouffé du lion, aujourd'hui, Victor, ou quoi ? Non, c'est juste que tu m'agaces ! Commence déjà par accepter les faiblesses des hommes, par le leur pardonner, par les accepter tels qu'ils sont, et on verra après ! Cultivés, sensibles, intelligents, réfléchis... Je t'en ficherais, moi !
Partager cet article
Repost0