15 septembre 2006
5
15
/09
/septembre
/2006
00:00
Mon cher Victor,
J'ai mon billet d'avion. Le pass vers mon baptême de l'air. Mon billet pour Northampton. Ou plutôt mon billet "Paris-Luton", d'où je prendrai un taxi qui m'emmènera à l'université de Northampton. Ca se concrétise ! Comme tu dis. Hier soir, en cliquant sur "valider" pour confirmer la réservation de mon vol, j'ai eu une drôle d'impression. Comme si j'étais à un tournant de ma vie. Comme si je signais au bas d'une page avec la mention "virage à cent quatre-vingt degrés". Comme si la vie me murmurait à l'oreille : "Rien ne sera jamais plus comme avant"...
J'ai pensé à lui, à nous. Comme je le fais depuis quelques jours, avec toujours un peu plus de tristesse. Dimanche dernier, mon mystérieur inconnu est reparti pour Rouen. Après des vacances de quinze jours. Quinze jours ensemble. On s'y fait vite. On prend rapidement goût à se réveiller ensemble tous les matins, à s'endormir ensemble tous les soirs. En voyant la 406 verte disparaître au coin de ma rue, j'étais d'humeur plutôt mélancolique. Quelques miettes de week-ends encore, et je serais partie. Pour trois mois. Dimanche matin, je n'ai pas voulu me lever tout de suite. Je suis restée couchée dans ce lit que nous partageons. Sans un mot.
J'ai mon billet d'avion. Et ce voyage est une réalité, désormais. Une réalité que j'assume (c'est l'envie qui m'anime) mais qui s'obscurcit au fil des jours, à la perspective de le quitter. Je sais, Victor, que cet article relatait sensiblement le même état d'esprit, mais je ne peux résister à l'envie, au besoin de parler de lui, de nous, de cet inconnu qui m'attend, cet inconnu quotidien, à vivre sans lui. Je redoute le moment où je devrais le serrer dans mes bras, avant cette longue séparation. Car aucune étreinte ne saurait m'imprégner complètement de son odeur, de son toucher, de sa personne toute entière.
Je pars le 23 Septembre. De Paris Charles De Gaulle, en destination de Londres Luton, vol 2554. Décollage à 13 h 40. C'est réel. J'ai mon billet d'avion.
J'ai mon billet d'avion. Le pass vers mon baptême de l'air. Mon billet pour Northampton. Ou plutôt mon billet "Paris-Luton", d'où je prendrai un taxi qui m'emmènera à l'université de Northampton. Ca se concrétise ! Comme tu dis. Hier soir, en cliquant sur "valider" pour confirmer la réservation de mon vol, j'ai eu une drôle d'impression. Comme si j'étais à un tournant de ma vie. Comme si je signais au bas d'une page avec la mention "virage à cent quatre-vingt degrés". Comme si la vie me murmurait à l'oreille : "Rien ne sera jamais plus comme avant"...
J'ai pensé à lui, à nous. Comme je le fais depuis quelques jours, avec toujours un peu plus de tristesse. Dimanche dernier, mon mystérieur inconnu est reparti pour Rouen. Après des vacances de quinze jours. Quinze jours ensemble. On s'y fait vite. On prend rapidement goût à se réveiller ensemble tous les matins, à s'endormir ensemble tous les soirs. En voyant la 406 verte disparaître au coin de ma rue, j'étais d'humeur plutôt mélancolique. Quelques miettes de week-ends encore, et je serais partie. Pour trois mois. Dimanche matin, je n'ai pas voulu me lever tout de suite. Je suis restée couchée dans ce lit que nous partageons. Sans un mot.
J'ai mon billet d'avion. Et ce voyage est une réalité, désormais. Une réalité que j'assume (c'est l'envie qui m'anime) mais qui s'obscurcit au fil des jours, à la perspective de le quitter. Je sais, Victor, que cet article relatait sensiblement le même état d'esprit, mais je ne peux résister à l'envie, au besoin de parler de lui, de nous, de cet inconnu qui m'attend, cet inconnu quotidien, à vivre sans lui. Je redoute le moment où je devrais le serrer dans mes bras, avant cette longue séparation. Car aucune étreinte ne saurait m'imprégner complètement de son odeur, de son toucher, de sa personne toute entière.
Je pars le 23 Septembre. De Paris Charles De Gaulle, en destination de Londres Luton, vol 2554. Décollage à 13 h 40. C'est réel. J'ai mon billet d'avion.