23 février 2007
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20:49
Mon cher Victor,
Grâce à un commentaire de Mymy, j'en suis venue à relire cet article. Et une phrase d'Uranie m'a sauté aux yeux : " Quand tu l'auras ce concours tu reliras tes articles et alors tu souriras.". C'est drôle : elle avait vu juste. Je me suis effectivement prise à sourire.
Parce que la Mirabelle, qui, un an auparavant, faisait des plans sur la comète, rêvait au métier d'instit', se propulsait maîtresse par le seul pouvoir de son imagination, n'existe plus. Non. Un an plus tard, je m'aperçois que je ne suis plus cette Mirabelle là. Je n'ai que rarement l'esprit qui s'envole. Ma réflexion est tournée, en général, vers des sujets bien plus pragmatiques, bien plus ciblés que ceux de cet article. Je ne pense plus qu'à objectifs, compétences et validation, sans oublier titularisation. Plus au tableau noir, ni à la frise historique, ni au tampon de mon enfance. Je ne suis plus cette Mirabelle là.
Pourtant, la Mirabelle d'aujourd'hui sait par où elle est passée, et ne l'oublie pas. Je me revois en pleurs, suffoquante, en découvrant la liste d'admission, en y lisant mon nom. Il n'est pas rare, d'ailleurs, que ce simple souvenir me fasse monter les larmes. Comment j'ai fait ? La Mirabelle d'aujourd'hui est plus adulte. Elle n'a pas encore accompli tout le chemin, elle n'est pas encore tout à fait mâture ni tout à fait prête à affronter une classe pour le SR2, et encore moins pour le mois de Septembre. Je ne suis pas encore maîtresse.
Mais la jeune Mirabelle, celle qui se cachait derrière le Grand Méchant Concours, n'existe plus. Parce qu'à l'époque, elle devait "passer le concours d'abord et on verrait après", elle se retrouve, désormais, face à un métier qui l'attire mais lui fait peur. Parce qu'elle se tue à la tâche. Parce qu'elle se réveille oppressée à l'idée de ce stage de trois semaines qui se rapproche. Parce qu'elle craint de ne pas être à la hauteur.
En relisant cet article datant d'un an, Victor, j'éprouve une drôle de sensation. Celle d'avoir grandi. Mûri. Et je me dis que peut être, 365 jours plus, je relirai ce que j'écris, aujourd'hui, en ce moment, à 21 h 01, avec la même tendresse. La même satisfaction du chemin parcouru.
Grâce à un commentaire de Mymy, j'en suis venue à relire cet article. Et une phrase d'Uranie m'a sauté aux yeux : " Quand tu l'auras ce concours tu reliras tes articles et alors tu souriras.". C'est drôle : elle avait vu juste. Je me suis effectivement prise à sourire.
Parce que la Mirabelle, qui, un an auparavant, faisait des plans sur la comète, rêvait au métier d'instit', se propulsait maîtresse par le seul pouvoir de son imagination, n'existe plus. Non. Un an plus tard, je m'aperçois que je ne suis plus cette Mirabelle là. Je n'ai que rarement l'esprit qui s'envole. Ma réflexion est tournée, en général, vers des sujets bien plus pragmatiques, bien plus ciblés que ceux de cet article. Je ne pense plus qu'à objectifs, compétences et validation, sans oublier titularisation. Plus au tableau noir, ni à la frise historique, ni au tampon de mon enfance. Je ne suis plus cette Mirabelle là.
Pourtant, la Mirabelle d'aujourd'hui sait par où elle est passée, et ne l'oublie pas. Je me revois en pleurs, suffoquante, en découvrant la liste d'admission, en y lisant mon nom. Il n'est pas rare, d'ailleurs, que ce simple souvenir me fasse monter les larmes. Comment j'ai fait ? La Mirabelle d'aujourd'hui est plus adulte. Elle n'a pas encore accompli tout le chemin, elle n'est pas encore tout à fait mâture ni tout à fait prête à affronter une classe pour le SR2, et encore moins pour le mois de Septembre. Je ne suis pas encore maîtresse.
Mais la jeune Mirabelle, celle qui se cachait derrière le Grand Méchant Concours, n'existe plus. Parce qu'à l'époque, elle devait "passer le concours d'abord et on verrait après", elle se retrouve, désormais, face à un métier qui l'attire mais lui fait peur. Parce qu'elle se tue à la tâche. Parce qu'elle se réveille oppressée à l'idée de ce stage de trois semaines qui se rapproche. Parce qu'elle craint de ne pas être à la hauteur.
En relisant cet article datant d'un an, Victor, j'éprouve une drôle de sensation. Celle d'avoir grandi. Mûri. Et je me dis que peut être, 365 jours plus, je relirai ce que j'écris, aujourd'hui, en ce moment, à 21 h 01, avec la même tendresse. La même satisfaction du chemin parcouru.