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Cher lecteur,

Exceptionnellement, nous nous adresserons à toi directement : ce site n'est en aucun cas une biographie de Victor Hugo. Alors si tu pensais trouver ici la vie de notre Totor national en long, en large, et en travers, passe ton chemin !

 

Pour bien comprendre les propos de nos deux protagonistes :

1° Des caractères gras de couleur bleue quand Victor s'adresse à Mirabelle

2° Une police des plus classiques quand Mirabelle s'adresse à Victor

 

Sur ce, bonne lecture !

 

Un Mot Au Vol ?

Papotage ArchivÉ

Opinion


Et si vous nous faisiez part de votre opinion ?

Victor mène l'enquête.

Parce que Mirabelle se le demande !




personnes ont écouté la conversation entre Mirabelle et Victor depuis leur rencontre.


Aujourd'hui, à :

il y a personne(s) qui papote(nt) avec Mirabelle et Victor.


La requête de Victor :

  • Parce que Mirabelle et moi-même aimons beaucoup de gens... Allez donc jeter un coup d'oeil à notre tour de tables !
 

Nos recommandations :

  • Un clic et vous y êtes... Si vous souhaitez quelques conseils pour guider votre lecture, bien entendu !



Lexique IUFMesque à l'usage des non-initiés :

  • Mirabelle, dans son infinie bonté, a daigné me proposer (ainsi qu'à toi, ô lecteur non affilié à l'Education Nationale !) un lexique de rattrapage, sensé me donner les repères indispensables à la compréhension de deux rubriques.


29 avril 2006 6 29 /04 /avril /2006 00:00

Mon cher Victor,

Es-tu de bonne humeur aujourd'hui ? Eh bien, ma foi, extrêmement ! Surtout que nos entretiens se sont espacés et je dois dire que j'ai toujours un grand plaisir à te retrouver, ma petite Mirabelle ! Par contre, toi, je trouve que tu as une petite mine... Quelque chose ne va pas ? On ne peut rien te cacher. Je ne me sens pas le coeur à jouer les jeunes filles épanouies aujourd'hui.

J'avais un rêve, Victor. Celui d'une famille Ricoré. Qu'est-ce qu'une "famille Ricoré" ? Une famille unie. Complice. Qui dialogue. Une maison pleine de rires. Une maison bavarde. Une vie simple, heureuse, de l'amour à revendre.

Ma famille était presque conforme à mon rêve. Presque. Par éclairs. De grands moments de rire, de joies partagées. Presque. Qu'essaies-tu de me dire, Mirabelle ? J'essaie de te dire que ma mère cherche un appartement. Oui, tu as bien compris... Mes parents vont sans doute se séparer, Victor. Je ne sais pas quoi te dire... Alors, ne dis rien, s'il te plaît. Ne dis rien. Cela va peut être s'arranger... Cela s'est toujours arrangé. Nous sommes une famille atypique, tu sais, Victor. Beaucoup d'amour. Enormément. Mais aussi beaucoup de vaisselle qui casse. Beaucoup de cris. De pleurs. De drames. De colère. C'est ça, aussi, notre famille...

Des parents qui se disputent depuis que je suis enfant. Cette angoisse, que j'ai gardée. C'est sans doute ridicule. J'ai vingt-deux ans, désormais. Ma vie à construire. Mais il me semble parfois que je ne suis encore qu'une toute petite fille, qui aime ses parents si fort qu'elle ne supporte pas l'idée de leur séparation. Je m'en veux d'être ainsi, si tu savais... J'ai envie de me taper la tête contre les murs, de hurler : "Mais réveille-toi, Mirabelle ! Tu es adulte, maintenant !". J'entends encore J. me dire que je ne suis qu'une gamine qui s'accroche à son papa et à sa maman. Il n'a sans doute pas tort, du moins en partie... C'est vrai que, le peu de fois où tu m'as parlé de ta famille, j'ai senti chez toi une grande sensibilité, comme si vous étiez, tous les quatre, dans votre petite bulle. Elle est si fragile, cette bulle, Victor ! Si fragile...

J'y tiens, moi, à cette petite bulle ! Je ne peux pas imaginer notre maison, plutôt petite d'ordinaire, si grande, soudain. Une maison à trois. D'une tristesse infinie. Tu sais, Victor, quand j'étais petite, j'aimais m'endormir en me disant que nous étions bien au chaud, tous les quatre, dans nos lits respectifs. J'entendais mes parents parler. Le son de leurs voix me berçait. J'avais confiance. Tu n'es plus une petite fille, Mirabelle... Je sais bien. Mais ce n'est pas si simple.

Ma famille Ricoré, je voulais la perpétuer avec mes enfants, fière de leur montrer que l'amour, ça peut durer, et que leurs grands-parents en étaient un exemple frappant, bien qu'un peu... inhabituel. J'aurais été fière de venir déjeuner dans la maison de mon enfance, chaque dimanche. Mon mari, mes enfants, ma soeur, son mari, ses enfants, et nos parents, à l'autre bout de la table, les piliers de la famille, nos racines. On aurait raconté des souvenirs. Ce que j'aimais étant enfant. Le jour de ma naissance, celui de ma soeur, dont ma mère a déjà parlé cent fois mais dont je ne me lasse pas. Je tiens énormément à notre famille. Mais rien n'est encore fait, j'imagine... Elle n'a pas encore plié bagage, ta maman, si ? Non, pas encore. Elle s'éloigne, cependant. Les yeux dans le vague, l'air las...

Je me mêle sans doute de ce qui ne me regarde pas (quoi que si tu m'en parles, c'est pour que je m'en mêle un peu...), mais tu ne devrais pas prendre tout ça trop à coeur. Pense à toi, Mirabelle. A ton concours. A ton permis. A ta nouvelle chance avec J., à tes projets pour l'année prochaine... C'est ce que je devrais faire, en effet. Mais comment y parvenir, comment avancer quand il me semble que ma famille, que je considérais, malgré les nombreuses tempêtes, comme le vieux rafiot qui revient toujours à bon port, se décompose ? Si mes parents se séparent, c'est mes repères que je perds. Et c'est mon modèle familial, mon modèle de couple, qui sont à reconstruire. Irrémédiablement.

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commentaires

P
Lisa parle en connaissance de cause, et pour ma part je t'ai déjà dit ce que je pensais de tout cela...<br /> Je ne vais donc pas m'éterniser. Je voulais juste te dire que ta bannière est super chouette. Si ca peut te remonter le moral 5mn...
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M
Merci pour la bannière mais malheureusement je n'ai aucun talent pour le dessin : elle a été réalisée par la talentueuse conceptrice de ce blog : http://clozinalla.over-blog.com. Magnifique, non ? ;-)
L
la seule façon de te préserver c'est justement de te dire que ce n'est pas ton histoire et que bien sur meme s'il y a des répercutions sur nous, comme tu le dis, elles sont irrémédiables, mais il faut vivre pour nous aussi.si au bout de 33 ans, c'est sa décision, il faut l'accepter même si elle est dure.et c'est un peu risqué  de prendre les parents comme modèles, même dans leurs bons jours...dis toi simplement que tu construiras quelque chose de différent qui n'appartient qua toi, et qui n'est basé sur aucun modèle.....
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S
Je ne pense pas que ce soit une preuve de non maturité que d'aimer sa famille et ses parents et de vouloir que tout cela ne change pas. Petit : tout tournait autour d'elle, Adolescent : on la rejette en bloc, Adulte (ou presque) : on recommence à l'aimer, et même plus, on commence à comprendre vraiment les personnes qui la compose.Peut être que tes parents ont attendu que vous soyez adultes toi et ta soeur pour réfléchir sur eux mêmes, justement pour que le modèle de la famille parfaite reste encré en vous. En as tu parlé avec eux separemment ? peut etre est ce temporaire pour mieux réfléchir ?
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M
Je ne sais pas. J'ai du mal à y voir clair. Cela a beau être leur couple, je me sens tout de même concernée. Je les ai souvent jugés mais aujourd'hui, je m'aperçois que personne n'est apte à juger un couple, même celui de ses parents. Et puis, je manque d'objectivité... J'en parle, de temps en temps avec eux (séparemment), mais la simple idée d'avoir à en discuter et d'entendre des choses qui vont sans doute me faire mal me donne mal au ventre... J'essaie donc de me préserver.
M
Coucou Mirabelle,Je vis dans le même monde que toi, avec l'image de la famille qui traverse toutes les tempètes. Je crois qu'aucun enfant-adulte ne peut concevoir la séparation de ses parents. C'est en tout cas mon cas.Ce modèle de famille Ricoré, il faut que tu le gardes. Par utopie. La vie telle qu'elle est  montrée dans cette pub n'existe pas, bien sûr. Il y a toujours des hauts et des bas. Il y a une plétore de sentiments et personnellement, je crois que c'est bien de tous les vivre. Il ne faut pas que du bonheur, pas que ça... Mais garde ce modèle familial comme utopie ou comme objectif à atteindre. C'est possible. Et j'espère que tes parents arriveront à garder le cap.Pareil, si t'as besoin, t'as mon mail...
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M
Merci pour ta gentillesse, Matthieu. Cette publicité Ricoré, au fond, elle m'a toujours fait sourire. Car elle publicité était "trop" : trop d'amour, trop de gentillesse, trop de sourires. Je savais que cela ne pouvait exister dans la vraie vie mais je me disais (et je me dis toujours) que peut être, il était possible de trouver une certaine harmonie. Et je le répète, cette harmonie, notre famille est capable de la trouver, nous l'avons déjà ressentie, profondément. J'ai encore de l'espoir, qu'il soit naïf ou non, je l'ai, et je le garde ! :-)
C
ma chère mirabelle.il y à un an maintenant j'ai vécu exactement la même chose que to maintenant alors autant te dire que toute les questions que tu te poses je me les suis posées et que avec le temps certaines disparaissent, d'autres apparaissent et que malgrès le temps qui à coulé je me surprends parfois encore à éspérer.je te comprends quand tu dis que tu as peur de perdre tes repères, que tu ne veux pas qu'il sesépare, ... j'étais et je suis encore un peu pareille.surtout si tu as besoin de parler n'hésites pas.bon courage!!! je t'adore!!!
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M
Merci pour ton soutien. Comme je le disais dans mon article, les disputes de mes parents font partie de ma vie, au quotidien, et pourtant, j'ai toujours du mal à m'y faire... J'ignore s'ils se sépareront. La petite fille (que je suis encore parfois) prie pour que notre famille soit épargnée et que tout rentre dans l'ordre. La femme que je deviens souhaite seulement que chacun puisse être heureux, quelle que soit la forme de ce bonheur...