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Cher lecteur,

Exceptionnellement, nous nous adresserons à toi directement : ce site n'est en aucun cas une biographie de Victor Hugo. Alors si tu pensais trouver ici la vie de notre Totor national en long, en large, et en travers, passe ton chemin !

 

Pour bien comprendre les propos de nos deux protagonistes :

1° Des caractères gras de couleur bleue quand Victor s'adresse à Mirabelle

2° Une police des plus classiques quand Mirabelle s'adresse à Victor

 

Sur ce, bonne lecture !

 

Un Mot Au Vol ?

Papotage ArchivÉ

Opinion


Et si vous nous faisiez part de votre opinion ?

Victor mène l'enquête.

Parce que Mirabelle se le demande !




personnes ont écouté la conversation entre Mirabelle et Victor depuis leur rencontre.


Aujourd'hui, à :

il y a personne(s) qui papote(nt) avec Mirabelle et Victor.


La requête de Victor :

  • Parce que Mirabelle et moi-même aimons beaucoup de gens... Allez donc jeter un coup d'oeil à notre tour de tables !
 

Nos recommandations :

  • Un clic et vous y êtes... Si vous souhaitez quelques conseils pour guider votre lecture, bien entendu !



Lexique IUFMesque à l'usage des non-initiés :

  • Mirabelle, dans son infinie bonté, a daigné me proposer (ainsi qu'à toi, ô lecteur non affilié à l'Education Nationale !) un lexique de rattrapage, sensé me donner les repères indispensables à la compréhension de deux rubriques.


29 avril 2006 6 29 /04 /avril /2006 00:00

Mon cher Victor,

Rien de tel que l'amitié pour se requinquer. C'est le remède le plus puissant que je connaisse au mal d'amour. J'ai encore pu en constater les effets samedi soir. Une heure, quarante-huit minutes et  une seconde au téléphone avec Maxime. Quelle précision ! Eh oui... C'est la magie des téléphones portables.

Ca m'a fait un bien immense de lui parler. Je me suis endormie tout de suite après avoir raccroché. Et en me disant que non, finalement, je n'étais pas pitoyable, ni lamentable, ni tous ces adjectifs péjoratifs dont je m'affublais mentalement. C'était encore à cause de J., tout ça je suppose ? Tu veux encore croire que vous avez une chance ? J'aimerais bien. Mais comme dirait Johnny Hallyday : "Pour être un couple, il faut être deux"... Qui est Johnny Hallyday ? Un philosophe ? Non, un chanteur bien de nos jours... Alors, il t'a conseillée ? A-t-il réussi à te faire admettre qu'il fallait abandonner ? Parce que moi, j'essaie, mais comme tu es têtue comme une mule... Il m'a conseillée à sa façon. En pondérant. C'est quelqu'un qui sait pondérer.

Il ne connaît pas J., pas du tout. Il ne sait de lui que ce que je lui ai dit. Cela m'a aidée d'avoir en face de moi quelqu'un de distancé, qui observe la situation d'un oeil objectif. Il ne détient pas toutes les clés, c'est certain, mais certaines paroles qu'il a pu prononcer me font réfléchir. Le terme "profiteur" par exemple... J'ai défendu J. en soutenant que non, vraiment, il n'était pas ainsi. Mais au fond, qu'en sais-je ? Pas grand chose. On ne connaît jamais vraiment les gens, et encore moins la personne qu'on aime. Après tout, il est capable d'une extrême indifférence à mon égard, comme si ces deux années passées ensemble n'avaient pas existé. Il est capable de crier qu'il m'aime, qu'il veut que l'on se remette ensemble, et tout ça d'un ton d'une sincérité touchante, mais aussi de soupirer, de maugréer qu'il "ne sait pas quoi me dire" le lendemain, quand je fais un pas vers lui. Alors, je ne le connais plus. Je ne sais plus ni ce qu'il veut, ni ce qu'il pense, ni s'il m'aime... Je suis impuissante.

Maxime m'a aidé à relativiser. A prendre conscience que, comme d'habitude, je dramatisais, que j'avais peut être tendance à exagérer. Oui, je viens de rompre... Et alors ? Il y a tellement de gens qui traversent ce genre d'épreuves et en guérissent. Tellement de gens qui réussissent à oublier une personne qu'ils pensaient aimer durant toute leur vie. Surtout que J., par exemple, a l'air de le vivre assez bien, beaucoup mieux que moi en tous cas, qui sacralise notre relation plus qu'elle ne le mérite.

Nous n'avons pas parlé que de ça. Et je pense que si, justement, j'étais libérée en raccrochant (si détendue que je m'endormais littéralement, bercée par le son de sa voix), c'est que nous avons parlé de tout et de rien, de la pluie et du beau temps. Nous n'avions pas discuté ainsi depuis longtemps, depuis très longtemps. A une certaine époque, rongé par la jalousie, J. prenait très mal mon amitié avec Maxime. Il avait peur, me demandant même de rompre tout contact avec lui. Je ne l'ai pas écouté fort heureusement...

Samedi soir, nous avons évoqué nos souvenirs de lycée. Des petites choses quotidienne de la vie mais qui nous ont fait rire aux éclats. C'était chaleureux. Encore la nostalgie à l'oeuvre je suppose, mais c'est si agréable... Pendant qu'il me parlait, je repensais à la façon dont il me comprenait à seize ans. Est ce que J. m'a jamais comprise comme Maxime ? Je ne pense pas. M'a-t-il jamais comprise tout court, d'ailleurs ? J'en doute... Surtout vu le peu de cas qu'il fait de ma personne dorénavant. Maxime a eu plus de considération pour moi hier soir après des semaines de distance, que J. qui m'appelle régulièrement et qui, fut un temps, disait m'aimer pour la vie. Ce détail, aussi minuscule soit-il, m'interpelle...

Nous avons discuté à bâtons rompus pendant près de deux heures, comme je te l'ai dit. Et tout ça sur le forfait de Maxime, ce qui me gêne un peu quand même, mais puisqu'il a, paraît-il, un forfait défiant toute concurrence... Il m'a écoutée longtemps. Je connais peu de gens dans mon entourage qui m'auraient écouté avec une telle bienveillance après une longue période de silence. Oui, vraiment.

Avant de l'appeler, j'étais extrêmement fatiguée, mais aussi au bord de la crise de nerfs. Une demie heure à me tourner et me retourner dans mon lit, sans pouvoir calmer ma colère bouillonnante. Et puis je me suis souvenue de ce qu'il m'avait dit... Si tu as besoin de parler, je suis là. Je n'ai pas hésité, bien qu'il soit très étrange, après des années, de lui raconter ma vie en long, en large et en travers, comme autrefois. Ce fut pourtant très naturel. Nous avons parlé, parlé, parlé. Le temps a passé très très vite. Et quand j'ai raccroché, il était presque deux heures. Autant dire un quasi record en ce qui me concerne !

Aujourd'hui, je suis apaisée. Je me dis qu'il est resté mon ami... J'ignore ce qu'il en est pour lui, mais ce qui ne fait aucun doute à mes yeux, c'est qu' il reste la plus grande amitié masculine que j'ai jamais vécue jusqu'ici. A seize ans, j'étais persuadée qu'il était mon double au masculin... Une sorte de miroir. Bien sûr, désormais, nous avons changé avec l'âge et l'expérience (surtout lui, parce que moi, je suis restée la même petite gamine) mais je ressens encore ce lien particulier entre nous, et j'espère que ce lien demeurera... Indéboulonnable.

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17 avril 2006 1 17 /04 /avril /2006 00:00

Mon cher Victor,

Pardonne-moi si tu n'es pas la vedette d'aujourd'hui, mais c'est un cas de force majeure !

Bon anniversaire ma Camille !

Voilà, c'est tout...

Déjà ?

Oui, déjà !

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23 février 2006 4 23 /02 /février /2006 00:00

Mon cher Victor,

L'amitié, c'est tout de même une bien belle chose ! Pourquoi dis-tu ça de ce ton ? On croirait que tu viens de le découvrir ! Disons plutôt que je le redécouvre. Vraiment. J'avais quelque peu oublié ces derniers temps combien l'amitié est gaie, drôle... Pas forcément toujours ! Oui, je sais, j'ai eu d'ailleurs tendance, bien souvent dans ma vie, à la prendre trop sérieusement. Mais là... Je redécouvre la légèreté, l'humour et surtout la sensation que tout va s'arranger. Et il suffit de pas grand chose, comme hier soir. Eh bien raconte-moi cette soirée, tu en meurs d'envie !

J'ai noué de bonnes relations avec certaines personnes à l'IUFM. Aurélie, Aurélia, Sophie... A mon grand étonnement, car d'habitude, comme je suis assez discrète, je passe facilement inaperçu. Mais cette année, je parle avec tout le monde, fait exceptionnel ! A un tel point que ma vie sociale se développe peu à peu... Pour preuve : hier soir, c'était dîner chez Sophie. Au menu, proposé via MSN : une tarte jambon-gruyère-tomates-moutarde, que Sophie est censée me préparer dans l'après-midi. Mais quand elle passe me prendre à la maison, vers 19h45, elle m'avoue que...

 Misère ! Elle n'a pas eu le temps de faire la fameuse tarte et me voilà, une fois chez elle, à couper des lamelles de jambon pendant qu'elle tente de rattraper les quelques tomates qui ont roulé sous la table. Impossible de couper correctement, mon couteau tremble sous l'effet du fou rire, que Sophie partage avec moi bien évidemment, à quatre pattes sous la table de la cuisine et à deux doigts de se cogner. Parties comme nous sommes, nous ne tardons pas à dériver et nous récitons bientôt les dialogues des "Bronzés font du ski", en proie à d'incontrôlables "crampes abdominales". Je ris, je ris, et mon dieu, que cela fait du bien ! Et pendant ce temps-là, la tarte n'avance pas bien vite, il faut l'avouer... Qu'importe, nous rions, et c'est tout ce qui compte.

Nous enchaînons avec l'apéritif : de l'acool, bien entendu ! Sophie me sert généreusement, et sans me demander mon avis, ce qui bientôt me fait tourner la tête. Nos conversations, cependant, restent extrêmement sérieuses, malgré mes bafouillis de plus en plus notables : concours, formation à l'IUFM, l'année de PE2... Et j'ai l'agréable sensation de l'oublier un petit peu. Oublier qui ? Johan, pardis ! De qui veux-tu donc que je parle en ces termes ?

Tu sais, Victor, j'ai appris quelque chose pendant cette soirée... Quoi ? Que tu pouvais vivre sans lui ? Humm... Oui, mais je ne pensais pas à ça. C'est quelque chose de plus... matériel. Je déteste les devinettes ! Allez, dis-moi ! J'ai appris à ouvrir une bouteille de cidre ! Je t'avoue, Victor, que je ne l'avais jamais fait, et il se trouve que Sophie non plus, d'où là encore, une crise de rire interminable. Rends-toi compte : deux professeurs des écoles potentielles pas fichues d'ouvrir une bouteille de cidre... Oui, effectivement, cela devait être assez drôle... Elle me tend la bouteille comme s'il s'agissait d'une bombe à retardement :

- Tu veux bien le faire ? Moi, je ne l'ai jamais fait, et ça me fait peur quand le bouchon saute...

- C'est à dire que... Moi non plus, je ne l'ai jamais fait.

- Tu veux bien le faire quand même ?

A nous voir toutes les deux mi-inquiètes mi-amusées, je suis soudain prise d'un rire qui m'avale toute entière : je tremble, me plie en deux, la bouteille tremble et elle manque même de me glisser des mains ! Sophie préfère "faire ça dehors, on ne sait jamais", et fait coulisser la porte de la véranda en me poussant dehors, dans le froid : "Allez vas-y, vas-y, je te regarde !"

Et alors ? Vous l'avez débouchée cette bouteille ? Oui, j'ai réussi ! Bon, c'est vrai, il m'a fallu dix minutes... Mais attention, Victor, ne te méprends pas : si j'ai mis autant de temps, ce n'est absolument pas parce que j'ai eu du mal mais parce que je riais tellement que j'étais incapable de me concentrer ! Voyez-vous ça... Non, mais c'est vrai !

Après le repas, Sophie et moi étions censées regarder "les Bronzés font du ski". C'est quoi ce film ? Je ne suis pas très au point sur ton ce qui est "nouveautés artistiques du XIXème siècle"... Ce n'est pas grave. De toute façon, ce n'est pas de ta génération...

Sophie cherche la cassette pendant environ vingt minutes pour ne trouver finalement que "les Bronzés" : nous nous rabattons donc sur le premier volet. Mais soudain...

- Ahh ! Pourquoi ça s'arrête ?! Ah non, ah non !

- C'est la fin de la cassette ! Vous n'aviez pas tout le film ?

- Attends, je vais rembobiner un petit peu pour voir...

Et elle eut beau rembobiner trois fois, il lui fallut se rendre à l'évidence : nous ne verrions pas la fin du film ! Pas de chance... Oui, comme tu dis ! Et ensuite ?

Ensuite, une petite tisane, et elle me ramène chez moi. C'est tout ? Oui. Mais je n'avais pas besoin de plus. Je me suis couchée sans me trop me tourner dans mon lit, sans trop penser à lui. J'étais détendue. Apaisée.

Victor, me permets-tu de faire passer un petit remerciement ? Mais je t'en prie !

Merci les copines ! 

Ce n'était pas grand chose... Ne t'y fies pas, Victor ! C'est synthétique certes, mais ô combien sincère... 

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17 février 2006 5 17 /02 /février /2006 00:00

Mon cher Victor,

En ce mercredi 1er février, un vent de satisfaction souffle généreusement sur ma vie, un vent qui jusqu'ici, n'avait pas été très généreux avec moi. Mais aujourd'hui... Aujourd'hui, les petits oiseaux chantent, le soleil brille, et je ne perçois plus ni la brume de Normandie ni les -3°C du thermomètre : douce sensation procurée par la satisfaction de l'AMITIE. J'imagine bien, Victor, que tu considères, comme tout le monde, que l'amitié est normalement à portée de main, pourvu qu'on sache la saisir, et surtout, la garder. Cependant, c'est pour moi quelque chose de "presque trop beau pour être vrai". Mais enfin, que me chantes-tu là ? Du calme, du calme Victor, laisse moi t'expliquer...

Tu sais, Victor, dans la vie, ou en tous cas au XXIème siècle, il y a les gens populaires, et il y a tous les autres. Je suppose bien que ton statut d'écrivain immortel légitime ton point de vue plus que le mien, mais j'ai cependant l'avantage d'être née au siècle présent, alors que tes idées, sans vouloir te froisser, sont quelque peu... poussièreuses.  Si je suis si emmerveillée d'être estimée, et d'avoir donné jour à un sentiment d'amitié chez certains, c'est parce que je fais partie de ceux qu'on ne voit pas. De la classe des transparents, fondus dans la masse, discrets, silencieux. Ceux qui prennent la parole et qu'on n'écoute pas, qu'on ne regarde pas. Et qui en gardent un goût amer, un rien humiliés. Non, Victor, je ne noircis pas le tableau. C'est la triste réalité du monde où nous vivons. Dans la lumière, les gens populaires. Parfaits. Souriants. Drôles. Que tous idolâtrent. Ces gens que j'ai longtemps considérés comme des modèles, ces gens sur qui je souhaitais me calquer, quitter à gommer ma singularité. Bêtise adolescente.

Et puis j'ai rencontré ce "jeune homme", comme tu le dis si bien. Non, s'il te plaît, ne me pose pas de questions sur lui, je t'en parlerai un autre jour. Ne serais-tu pas un peu commère, Victor ? Ce jeune homme, donc, m'a ouvert de nouveaux horizons, m'a fait découvrir d'autres caractères, d'autres personnes, comme on découvre des terres inconnues. Et je me suis prise au jeu. Avec confiance. Je me suis attachée à eux, peu à peu, sans m'en apercevoir.

Et c'est arrivé : notre séparation. Floue certes, presque indéterminée, mais annoncée à notre entourage comme irréversible : étrange tentative d'auto-persuasion, qui, il faut bien le dire, s'effiloche, sous la pression des sentiments, du manque, bel et bien là. Avec la rupture, se dit-on, ce sont toutes ces belles histoires que l'on a nouées par intermédiaire qui se dénouent. On se dit : c'est la vie, on ne les reverra pas.

Et pourtant... Pourtant, il y a peu, deux d'entre elles m'ont dit, tout simplement, qu'elles seraient là, malgré notre séparation. Là pour moi. Pas pour moi en tant que "petite amie de...", mais pour moi, Mirabelle, en tant qu'individu à part entière. Alors, tu sais, Victor, parfois je me dis...Après tout, peut être que je me suis trompée : Mirabelle n'est pas transparente, et on l'aime, elle, pour ce qu'elle est.

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