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Cher lecteur,

Exceptionnellement, nous nous adresserons à toi directement : ce site n'est en aucun cas une biographie de Victor Hugo. Alors si tu pensais trouver ici la vie de notre Totor national en long, en large, et en travers, passe ton chemin !

 

Pour bien comprendre les propos de nos deux protagonistes :

1° Des caractères gras de couleur bleue quand Victor s'adresse à Mirabelle

2° Une police des plus classiques quand Mirabelle s'adresse à Victor

 

Sur ce, bonne lecture !

 

Un Mot Au Vol ?

Papotage ArchivÉ

Opinion


Et si vous nous faisiez part de votre opinion ?

Victor mène l'enquête.

Parce que Mirabelle se le demande !




personnes ont écouté la conversation entre Mirabelle et Victor depuis leur rencontre.


Aujourd'hui, à :

il y a personne(s) qui papote(nt) avec Mirabelle et Victor.


La requête de Victor :

  • Parce que Mirabelle et moi-même aimons beaucoup de gens... Allez donc jeter un coup d'oeil à notre tour de tables !
 

Nos recommandations :

  • Un clic et vous y êtes... Si vous souhaitez quelques conseils pour guider votre lecture, bien entendu !



Lexique IUFMesque à l'usage des non-initiés :

  • Mirabelle, dans son infinie bonté, a daigné me proposer (ainsi qu'à toi, ô lecteur non affilié à l'Education Nationale !) un lexique de rattrapage, sensé me donner les repères indispensables à la compréhension de deux rubriques.


17 février 2006 5 17 /02 /février /2006 00:00

Mon cher Victor,

J'ai commis, dimanche soir, l'irréparable. Vois-tu, Victor, je suis, comme beaucoup de gens sur cette planète, munie d'un téléphone portable. Ca existe, ces trucs-là ? Eh oui... Avancée technologique majeure, le téléphone portable est devenu, d'après certains sociologues, "un mode de communication à part entière, voire dominant". Bien. Or, un téléphone portable, Victor, permet, bien souvent, d'envoyer des sms. Des sms ??? Oui, des sms : Short Message Service. Humm... Dit plus simplement, ce sont de courts messages-texte que l'on envoie de son téléphone portable vers le "cellulaire" (autre façon de désigner l'engin en question, moins courante je l'avoue) de quelqu'un d'autre. Ah bon... Oui.

Dimanche soir, j'ai envoyé cinquante textos à la suite. Textos ? Ah, c'est vrai, excuse-moi, je n'ai pas précisé : c'est une autre manière de dire SMS. Ah... J'en ai donc envoyé une cinquantaine, je te laisse deviner à qui... A une seule personne ? Oui... Serait-ce à ce Johan, là, celui qui te fait tant souffrir ? Droit dans le mille. Alors, tu en as envoyé cinquante ? Rien qu'à lui ? Oui, rien qu'à lui... J'étais dans un état second, celui que j'appelerais l'état du sms-addicted. Dans mon cas, cet état est, heureusement,  très ponctuel. Habituellement, j'ai cent-vingts sms sur mon forfait et... Sur ton forfait ? Qu'est-ce que c'est que ça, un forfait ? Encore en rapport avec ce téléphone qu'on peut porter, là ? Oui. Avec mon téléphone portable. Un forfait, c'est un contrat passé avec un opérateur qui... Un opérateur ? Ne m'interromps pas sans arrêt, Victor, sinon tu ne vas plus rien y comprendre. J'irai seulement à l'essentiel si tu veux bien... C'est donc un contrat passé avec un opérateur : tu payes une certaine somme tous les mois pour avoir le droit de téléphoner pendant un certain temps et d'envoyer un certain nombre de sms. Dans mon cas, c'est un forfait de deux heures, avec cent-vingts sms, comme je te le disais.

Dimanche, tu le sais, c'était mon anniversaire. Mon premier anniversaire sans lui. J'ai bêtement espéré qu'il vienne, toute la journée, jusque tard le soir, jusqu'à ce qu'il reparte pour Saint-Brieuc. Il n'était pas venu. Et c'était pour moi une prise de conscience horrible : il n'était pas venu, et il ne viendrait plus, ni la semaine d'après, ni les autres jours, si je ne me battais pas. Je l'ai donc appelé, avec mon téléphone portable. Il était sur la route, dans la voiture avec ses compagnons de co-voiturage. J'ai pleuré, supplié, avoué que j'avais passé un anniversaire absolument atroce sans sa présence... Lui me disait qu'il ne pouvait pas parler librement, d'une voix froide, presque indifférente, qui me faisait tant de mal... Je n'attendais pas grand chose : une parole gentille, un ton tendre aurait suffi, suffi à me redonner un peu d'espoir, à apaiser mes larmes. Mais il n'a rien dit.

C'est là que j'ai sombré dans l'état de sms-addicted. Je suis devenue comme folle. Puisqu'il ne voulait pas me parler, il allait m'entendre, qu'il le veuille ou non. Alors, dans un élan de rage, d'orgueil blessé, je lui ai envoyé une cinquantaine de sms, tous plus insultants les uns que les autres, des sms vengeurs, méchants, pour lui faire mal, aussi mal qu'il me faisait mal à moi... Et je ne pouvais plus m'arrêter. J'attendais qu'il me réponde, qu'il réagisse, mais non, rien, j'étais seule, complètement seule : je le détestais, je le détestais, et je le lui écrivais. J'allais l'effacer de ma vie, oublier son nom, son visage...

Alors, Johan, si par hasard, tu vas sur mon blog, sache une chose : je ne pensais strictement rien de ce que j'ai pu t'écrire dimanche. C'était la faute du syndrôme sms-addicted...

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