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Cher lecteur,

Exceptionnellement, nous nous adresserons à toi directement : ce site n'est en aucun cas une biographie de Victor Hugo. Alors si tu pensais trouver ici la vie de notre Totor national en long, en large, et en travers, passe ton chemin !

 

Pour bien comprendre les propos de nos deux protagonistes :

1° Des caractères gras de couleur bleue quand Victor s'adresse à Mirabelle

2° Une police des plus classiques quand Mirabelle s'adresse à Victor

 

Sur ce, bonne lecture !

 

Un Mot Au Vol ?

Papotage ArchivÉ

Opinion


Et si vous nous faisiez part de votre opinion ?

Victor mène l'enquête.

Parce que Mirabelle se le demande !




personnes ont écouté la conversation entre Mirabelle et Victor depuis leur rencontre.


Aujourd'hui, à :

il y a personne(s) qui papote(nt) avec Mirabelle et Victor.


La requête de Victor :

  • Parce que Mirabelle et moi-même aimons beaucoup de gens... Allez donc jeter un coup d'oeil à notre tour de tables !
 

Nos recommandations :

  • Un clic et vous y êtes... Si vous souhaitez quelques conseils pour guider votre lecture, bien entendu !



Lexique IUFMesque à l'usage des non-initiés :

  • Mirabelle, dans son infinie bonté, a daigné me proposer (ainsi qu'à toi, ô lecteur non affilié à l'Education Nationale !) un lexique de rattrapage, sensé me donner les repères indispensables à la compréhension de deux rubriques.


25 avril 2008 5 25 /04 /avril /2008 02:30
Mon cher Victor,


Hier soir, je suis sortie. Tiens ! C'est extraordinaire, ça ! Ne te fiche pas de ma poire, tu veux ? Mais non... C'est juste qu'à la façon dont tu le dis, on pourrait penser que tu restes terrée chez toi toute la journée. Pas du tout pourtant ! Donc tu es sortie. Très bien. Et alors ? Et alors pour la première fois depuis longtemps, j'ai rencontré un garçon. Un garçon à qui je plaisais beaucoup manifestement. Là, cela devient intéressant... Un garçon qui disait amen à tout ce que je disais, qui était d'accord avec tous mes mots, qui aimait le jazz tout comme moi, qui aimait la lecture tout comme moi, j'en passe et des meilleures. Enfin, c'est ce qu'il affirmait en tous cas... Il ne devait pas te plaire beaucoup... Tu fais une de ces têtes ! Ce n'est pas ça. C'est toujours agréable de savoir que l'on plaît. Et puis ça fait du bien de s'en souvenir, surtout les soirs de déprime. Mais... Mais ? Je n'avais qu'une seule envie : lui dire que je voyais clair dans son jeu (et ça se voyait comme le nez au milieu de la figure, je t'assure... Il faisait tout pour attirer mon attention !) et de me laisser tranquille. Tu es d'un dur ! Il ne te plaisait pas du tout, ce pauvre jeune homme ? Bon. D'abord, il n'était pas si jeune que ça. Et puis à vrai dire, je ne me suis même pas posé la question. Hummm... Alors, si je comprends bien : tu sors, tu fais des rencontres, on te fait la cour et toi tu repousses les avances de tes soupirants sans même te demander s'ils valent la peine ou non qu'on s'y arrête... C'est bien ça ? Euh... A peu près. Il n'y a qu'une chose à en conclure, ma pauvre Mirabelle : tu n'es pas prête. C'est comme si la machine refusait de se mettre en route... Malgré tous mes efforts, malgré toute ma bonne volonté, tous les soirs où je sors (et crois-moi qu'ils sont plus nombreux qu'à l'époque où j'étais en couple !), il n'y a rien qui se passe. Rien. On en revient à ce que je disais : tu n'es pas prête. Ah la la... Je ne suis pas sortie de l'auberge...
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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 01:52
C'est de me sentir libre au volant de ma Twingo, encore toute fière de ma nouvelle acquisition et de mon papier rose tout frais. La liberté et l'indépendance ont un goût plus sucré quand on a peiné pour les obtenir.
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22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 22:55
J'aime un homme pour qui l'amour veut dire quelque chose. J'aime un homme qui me respecte, qui m'écoute et tient compte de mes sentiments. J'aime un homme qui sait que je suis la femme de sa vie. J'aime un homme qui veut un enfant avec moi. J'aime un homme qui souhaite s'engager avec moi. J'aime un homme qui me rend heureuse. J'aime un homme qui aime mes défauts autant que mes qualités. J'aime un homme qui me fait me sentir belle. J'aime un homme qui me trouve exceptionnelle. J'aime un homme qui me dit "je t'aime" aussi souvent que j'en ai besoin. J'aime un homme qui me rend heureuse. J'aime un homme qui m'embrasse comme si c'était la première fois, qui a le coeur qui bat quand je lui dis que je tiens à lui. J'aime un homme qui m'aime vraiment. J'aime un homme qui me respecte. J'aime un homme qui n'existe pas.
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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 03:28
Mon cher Victor,


Suis-je la seule sur cette planète à posséder un chat qui se sert de son griffoir en carton comme d'un tremplin pour aller massacrer le papier peint de ma chambre ?
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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 03:01

Aujourd'hui, j'arrive à vivre normalement. Oui, c'est vrai. Aujourd'hui, j'arrive à rire, à sourire, à échanger des propos banals, à passer de bons moments, à me dire que je suis bien, par instants. Sans penser à lui. J'y arrive. De temps en temps. Avec les jours, les semaines qui s'écoulent, la peine s'estompe, tout doucement. Un peu. Le chagrin revient parfois, sans prévenir. Moins souvent, c'est vrai. Beaucoup moins souvent. Mais toujours cette même interrogation, qui restera sans réponse : comment en sommes-nous arrivés là ? Et pourquoi nous ?
Extérieurement, je vais bien. Et effecitvement, dans le fond, je ne vais pas si mal. Ma vie sociale s'épanouit. Plusieurs enjeux primordiaux se sont réglés positivement. Mes amis sont là. Cependant, je ne l'oublie pas. J'apprends à vivre avec son visage en toile de fond, et peu à peu, notre histoire qui s'éloigne glisse sur moi, sans me faire de mal.
Sauf l'autre jour. J'ai rêvé de lui. Je revenais. Je n'avais face à moi que la barrière de tous ses amis, qui me jetaient leur mépris à la figure. Qui m'avouaient ce que j'ai toujours su : ils ne m'ont jamais appréciée. Et ils ne me laissaient pas le voir. Et je savais qu'ils avaient raison. Et je repartais. Soudain, il venait m'embrasser. Un baiser tout simple, alors que je dormais, je ne sais trop pourquoi, je ne sais trop comment. Je sens encore ses lèvres sur mes cheveux. C'était doux. Simple. Tendre et protecteur.
Et au réveil, la réalité. Le chagrin. Une journée triste. Et pénible. A me traîner. A resasser ce rêve étrange. Et j'ai beau me dire que désormais, mes week-ends sont vides de disputes, que c'est mieux ainsi, j'ai beau me dire que je me reconstruis, seule, il n'en demeure pas moins qu'il est toujours là. Avec toute la colère, le chagrin, la tendresse et la déception qu'il m'inspire. Tous ces sentimentaux contradictoires que je ne cherche plus à comprendre. Parce que si j'essaie de les percer à jour, je ne m'en sors plus. Parce que je sais que si je veux l'oublier, définitivement, je dois juste les laisser m'envahir. Sans les repousser. Il y a bien un moment où ils se lasseront de ma détermination et où ils s'en iront, d'eux-mêmes.
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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 01:03
Etre chez moi. Ne rien faire. Causer à mon chat. Ne rien faire. Chercher une Twingo d'occasion sur Internet. Ne rien faire. Etre en vacances. Le pied.
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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 03:43
Mon cher Victor,


C'était tout à l'heure. Je distribuais leurs bulletins à mes élèves. Silence religieux dans la classe. Juste le bruit des élastiques que l'on claque sur les pochettes et les yeux qui roulent sous la pression. Je crains la réaction de certains élèves face à leurs résultats... Des larmes ? De l'incompréhension ? Je pense à Jules, dont la moyenne générale atteint à peine 8/20. Je pense à la journée de mercredi, où je me suis arrachée les cheveux pour essayer de trouver des points là où je ne voyais que du futur dans un contrôle sur l'imparfait. Je pense à tous ces brouillons pour rédiger les commentaires sur le livret. Je pense à hier soir, où j'ai eu un mal fou à m'endormir parce que les résultats de certains de mes CM1 m'angoissaient. Bon.
Et puis là, tout à l'heure, ils ouvrent leurs pochettes. Regardent leurs notes. Lisent mes commentaires. Certains sont ravis, d'autres masquent une certaine déception, d'autres font semblant d'en rire. Et puis il y a Jules. Il a un grand sourire. Et en passant la porte de la classe, il s'exclame : "Je suis content de mon carnet, Maîtresse !".
Ah ? Bon. C'est à n'y rien comprendre mais... Soit !

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 01:29
C'est de me réveiller fraîche et dispose un mercredi matin en me demandant quand est ma prochaine heure de conduite. C'est de me souvenir que je n'ai plus (et n'aurai plus jamais) aucune heure de conduite de prévue puisque j'ai le permis, enfin !
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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 01:13
Mon cher Victor,


Même quand je suis persuadée d'être parvenue au summum de l'humour-sans-le-faire-exprès de la part de mes loulous, je m'aperçois que j'étais loin du compte !!! Pour preuve, cette perle trouvée la correction d'un contrôle d'histoire :

- Quel nom portent les prêtres gaulois ?
On apèle les prête gaulois les droïde.


Alors, que penses-tu de cela ?
Hem... Qu'est-ce qu'un droïde ? Ah, tu ne sais pas ce que c'est ? Bon... Alors euuuh... Va regarder "la Guerre des Etoiles" et on en cause après !
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3 avril 2008 4 03 /04 /avril /2008 05:19

Cela faisait tellement longtemps que je vivais avec. Avec cette étiquette sur mon front. Avec les horaires de bus de villes et de bus verts. Avec la nécessité de me justifier sans arrêt. Avec la terreur de la liste de voeux. Des postes éloignés. Cela faisait tellement longtemps que je vivais avec cette honte. Tellement longtemps. Tellement longtemps que j'essayais d'oublier ce que tu m'avais dit. Tellement longtemps que je tentais de me persuader que je n'étais pas plus incapable qu'une autre, que mes crises d'angoisse et mes cauchemars cesseraient un jour. Tellement longtemps que l'obsession du permis de conduire me hantait, tellement longtemps qu'il empoisonnait mes nuits et mes jours, tellement longtemps, tellement de doutes. Et toutes ces larmes... Tout a pris fin tout à l'heure. Brutalement. Ce n'est encore qu'une belle idée, toute rose, et sans réalité. C'est juste un bout de papier. Le claironner à tout ceux à qui j'avais annoncé mes quatre précédents échecs, alors que c'était, à chaque fois, sensé "être la bonne". C'est la fierté de m'être accrochée. Malgré les humiliations et le découragement. Malgré le dégoût continuel face à tous ces conducteurs heureux, face à toutes ces Twingo insolentes.
Le cauchemar du permis de conduire vivait avec moi depuis quatre ans. Je me réveillais avec et m'endormais avec. Des réveils plus douloureux que d'autres, des sommeils plus pénibles que d'autres. Ne pas avoir le permis faisait partie de mon mode de vie. Partir tôt de l'école parce que dépendante des collègues. Compter sur le papa pour me conduire chez une amie. Miser sur le tram pour m'emmener au centre commercial. Attendre les examens avec impatience. Et échouer. Par quatre fois. S'accrocher. Relever la tête. Malgré le couperet des "cinq fois" et du code à repasser. Changer d'auto-école. Quitter ce qui nous a fait du mal. Quitter ceux qui nous ont fait du mal. Reprendre tout. Apprendre à conduire sans avoir peur. Petit à petit. Je peux y arriver.
Et passer le permis un mardi après-midi. Ne faire aucune erreur. Entendre l'Inspecteur vous dire : "On s'ennuie avec vous, Mademoiselle, vous ne faites aucune bêtise". Cet inspecteur. Ce même inspecteur. Celui qui vous avait hurlé dessus lors de votre troisième passage. Celui qui vous avait fait penser que c'était la fois de trop. Celui qui vous avait fait pleurer pendant trois jours. Je n'y arriverai jamais. J'abandonne. Je suis nulle. Oui, c'était ce même inspecteur. Le même qui vous a mis 3 A et un B cette fois-ci. Le même qui a entouré "favorable", et surtout barré "insuffisant".
Il va maintenant falloir que j'apprenne à vivre comme tout le monde. L'étiquette va peu à peu se décoller de mon front. Surtout dans ma tête. Je vais apprendre à vivre sans l'idée que je n'aurai jamais le permis de conduire. Je vais apprendre à oublier ce que tu m'avais dit. Je vais m'autoriser à rêver. M'acheter une voiture. Faire tout ce que les conducteurs banals font. Partir de l'école plus tard. Aller me balader à la mer si j'en ai envie, sans demander son avis à personne. Dans ma petite Twingo.
Tu étais là quand j'ai commencé. C'était il y a quatre ans. Tu m'avais accompagnée. Je m'inscrivais, la peur au ventre, dans cette auto-école peu recommandable. Le soir de ma première heure de conduite, nous avions été au restaurant. Une pizzeria à C. Je t'avais raconté mes déboires. Toute angoissée que j'étais, j'avais oublié d'attacher ma ceinture de sécurité. Une catastrophe. La panique totale. J'ai passé le permis de conduire pour la cinquième fois le 1er avril 2008. Tu n'es plus là. Mais je l'ai eu.

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